L'histoire :
Eva Joly et Cécile Duflot se baladent dans un square. Soudain, un pigeon lâche ses fientes sur les épaules d’Eva. Cécile glousse de rire. Eva lui demande plutôt de l’aider à essuyer. Cécile lui répond qu’elle voudrait bien, mais qu’elle ne sait pas monter aux arbres…
François Hollande trouve une lampe à huile sur une plage et la frotte. Aussitôt, un bon génie apparait et lui offre un vœu pour le remercier de l’avoir libéré. François demande un truc de ouf : un pont qui relie la France jusqu’à Tahiti. Le génie lui avoue que c’est un souhait quelque peu excessif, que ça va demander trop de béton… Alors François lui demande à ce que le PS reste au pouvoir pendant au moins 20 ans. Le génie préfère alors revenir sur la première idée et demande s’il veut un pont à 2 ou 4 voies…
Sur un plateau télé, Mohamed, un spectateur, pose une question à Marine le Pen : « Si je vous demande du travail, que me proposez-vous ? » La candidate lui offre 2500 euros net mensuels, avec voiture de fonction, tous frais payés et 3 secrétaires. Mohamed imagine qu’elle veut plaisanter ! Marine lui rétorque que oui, mais c’est lui qui a commencé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2007, à peine était-il élu, que Nicolas Sarkozy avouait préférer l’excès de caricature (à l’excès de censure, suite aux caricatures polémiques de Mahomet). Or sa présidence aussi tumultueuse sur le plan « pipole » que sur le plan politique a ensuite tendu la perche aux humoristes de tous poils… Résultat : 2012, année hautement électorale, aura vu une avalanche de BD politiques fleurir les rayonnages des libraires. La plupart du temps, ce type d’ouvrage joue sur un humour facile et consensuel, singeant de manière plus ou moins équitable tous les programmes, tous les « bons mots », de la manière la plus caricaturale et accessible possible. Cet ouvrage ne fait pas exception à la règle et se permet même une légèreté et une distance encore plus grande avec la chose politique. Car nos têtes politiques cachetonnent ici dans la mise en scène de blagues d’une banalité affligeante, bien moisies, dignes des pires extraits du Vermot (voir résumé). L’acronyme qui sert de titre est même totalement illogique : PTDR = le ParTi D’en Rire ?! Non : cela signifie en langage SMS « PéTé De Rire »… mais en titre, ça n’était guère vendeur. Seul petit, tout petit intérêt de l’album : les tronches caricaturales de nos politiques sont parfois bien rendues par le coup de crayon de Denis Truchi. M’enfin, cet album tire nettement le niveau des débats vers le bas, sans jamais permettre d’en rire réellement…
