L'histoire :
Aux limites du Tarn et de l'Aveyron règne un justicier comme le monde n'en fait plus : Aimé Lacapelle, cultivateur en apparence, mais membre de la police agricole. Répondant aux missions que lui confie le maire, il se retrouve ainsi souvent à enquêter sur des affaires aussi improbables qu'un champ de courges piétiné. Pour résoudre cette affaire, l'investigation d'Aimé est très pointue : il débute au bistrot, où le patron du troquet l'invite à interroger un de ses habitués. Celui-ci lui sort une histoire des plus farfelues, où d'étranges silhouettes venues de l'espace seraient venus exprès pour écraser les légumes. Plus que dubitatif, Aimé se rend alors chez l'agriculteur victime du méfait. En arrivant chez lui, le viticulteur croise les filles de Capelar et alors qu'il se présente à leur père, il comprend immédiatement qu'il a lui-même écrasé ses courges, afin de gagner la prime d'assurance. Aimé Lacapelle a encore frappé.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le nom de Jean-Yves Ferri s’est bien installé, ces dernières années dans le paysage bédéphile bucolique. Avant des ouvrages de qualité comme De Gaulle à la plage ou sa collaboration avec Manu Larcenet sur Le retour à la terre, l'auteur a longtemps fait partie de l'équipe de Fluide Glacial. Il publiait alors les aventures d'Aimé Lacapelle, un agent de la police agricole, enquêtant sur des missions plus ou moins farfelues. Réunissant dans une intégrale en petit format les quatre tomes de la série en noir et blanc (sauf le quatrième, en couleurs), la série devrait plaire aux lecteurs assidus de la revue. En revanche, les lecteurs lambda auront probablement un peu plus de mal à s'esclaffer devant les aventures certes sympathiques, mais jamais vraiment surprenantes, de cet enquêteur hors normes. Le langage type campagnard est omniprésent et s'il amuse au début, il finit par lasser quelque peu, à force. Les dessins sont assez épurés mais restent plaisants, la colorisation dans le dernier quart de l'intégrale s'avère même réussie.