L'histoire :
Dynamique et enthousiaste, Aimé Lacapelle cultive ses champs avec ferveur. Malin, honnête et toujours prêt à rendre service, Aimé est l’homme de la situation pour tous les problèmes du village. Les missions les plus périlleuses lui sont confiées… Cette fois l’ennemi est puissant : le mauvais cholestérol (et oui, il y a un mauvais cholestérol !), celui qui notamment par les mauvaises habitudes alimentaires obstrue les artères et provoque l’infarctus. L’heure est grave, la commune a été classée zone à risque. C’est pourquoi sa mission périlleuse (mandatée par M. le maire en personne) est d’organiser l’intervention d’un médecin-nutritionniste à la salle des fêtes. Un nutritionniste à St Léon… c’est le bide assuré ! Hébé, si ce n’état que cela… Une poule harcèle sans relâche l’ami Valentin Enjalbert. Il tourne le dos, elle est là. Il va faire les courses en ville, elle est là. Il va se coucher le soir, elle est encore là. C’est d’autant plus difficile pour lui que sa femme Bénédictine (qu’il a rencontré sur internet) a disparu. Une énigme de plus pour Aimé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Boudiou, ch’bon gars d’Aimé, s’il n’a pas vraiment quitté ses terres ancestrales, revient enfin. A travers cette série d’aventures agricoles comiques (ça ne s’invente pas), Jean-Yves Ferri contribue encore à faire découvrir la vraie vie à la campagne et le destin sans pareil de ses autochtones. Caricatural est le premier adjectif qui peut venir à l’esprit. C’est vrai… mais de façon fraîche, simple et respectueuse. Ici, les vrais héros, ce sont eux, ceux de la campagne profonde. Il n’est pas question de rire à leurs dépends, mais de rire tout court. A la fois drôles et poétiques, parfois fantastiques, les gags s’enchaînent très vite, laissant un arrière-goût de trop peu, tendance frustration. Ferri est déjà le scénariste du célèbre Retour à la terre, avec manu Larcenet. Sans jamais se répéter, il adopte ici contrastes, récits et comiques de situation presque différents à chaque chapitre. Peut être à regret, l’auteur propose cette fois un trait épuré, moins travaillé. Cela ne change rien à la colorisation de Pat Larcenet, parfaitement adaptée, qui rend la série plus accessible. Le rendu en devient globalement plus attractif…