L'histoire :
Il est désormais certain qu’Harold Gonzalès, le patriarche de la famille, ne survivra pas longtemps à sa maladie d’Alzheimer. A cette tragique nouvelle, ses 4 enfants et son épouse sont formidablement soudés… autour de la cruciale question suivante : qui donc héritera de la CX Diesel (avec sa suspension hydro pneumatique par bras transversaux superposés) ? Sur ce coup fumant, il y a l’ainé, Brandon, propriétaire d’une boîte de nuit. Brandon a épousé Pamela, qui est enceinte, mais pas de lui. En effet Pamela pense être enceinte de son amant, Bill, le frère célibataire de Brandon (vous suivez, hein !) (parce qu’après ça s’améliore pas !). Mais la CX Diesel est également convoitée par Pamela, qui en aurait bien besoin, étant donné qu’elle est mariée à Tony, un chômeur dépressif et alcoolique. Et puis on cause, on cause, mais voilà que Pamela accouche et que le bébé est noir. Noir comme Jean-Mortens, le quatrième enfant d’Harold et de Cynthia. Oui, parce que Jean-Mortens est noir, bien que les parents soient tous deux blancs (sa vieille mère avoue avoir eu une liaison lors d’un séjour au Gabon, avec un suédois).
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le titre de ce one-shot parodique et caustique est relativement explicite : Amour, passion et CX diesel emprunte le ton caricatural de Santa Barbara appliqué au microcosme beauf option tuning eud’bagnoles. La forme est celle du strip de 6 cases, sur une demi-page chacun (comme dans les Dans mon open-space de James), s’achevant par une chute bien sentie, souvent bidonnante. Le running-gag est de rigueur et idéalement utilisé autours de grandes thématiques que sont : le chômage de Tony, la sénilité d’Harold, la beaufitude ultime de Brandon, la couleur de peau de Jean-Mortens, la paternité de Steve (le fils de Brand…, non de Bil… pardon, de Jean-Mortens) et évidemment, la succession imminente de la vénérée CX Diesel. Enfin, toutes les scènes (ou presque) se déroulent dans le cadre de la demeure parentale, genre décor unique de sitcom. Et à part en couverture, bien entendu, on ne voit jamais la CX Diesel. James et Bengrr sont au scénario, Fabcaro au dessin… mais à vrai dire les participations précises de chacun ne sont pas clairement délimitées, étant donné que Fabcaro dessine des personnages zoomorphes inspirés de la ligne graphique de James et que si ça se trouve, Bengrrr est aussi le fils de Jean-Mortens (heing ?). Bref, ils sont trois auteurs à s’être certainement marrés comme des bossus à trouver et dessiner ces quelques 92 morceaux de rires.