L'histoire :
Dédé, 78 ans, appartient à la section Michel Drucker du 4ème district. Lui et ses camarades de combat vivent retranchés dans l’aile Ouest de la bibliothèque municipale au sein d’une ville en ruine. C’est le seul endroit où les jeunes ne viennent jamais. La vie post-apocalyptique est ainsi depuis la grande révolte des jeunes, consécutive au retrait des trottinettes en libre-service. Ce jour-là, à l’issue d’une partie de Scrabble, ils doivent faire une sortie pour s’approvisionner en pinard, un précieux breuvage qui les aide à tenir le coup. Or il est 16h passées… Ce qui signifie que les jeunes ne dorment plus et qu’ils peuvent potentiellement être de sortie. Le péril est extrême. Ils prennent donc mille précautions pour rejoindre le supermarché en ruines… Hélas, ils sont obligés d’abandonner Denise, après qu’elle a glissé avec son déambulateur sur une flaque de sébum. Ils continuent sans elle, non sans l’avoir achevée de deux balles dans le crâne et récupéré ses coupons de réduction. Enfin arrivés au supermarché, ils font aussi le plein de Régilait. C’est alors qu’ils aperçoivent un quadra qui zone là. Ni jeunes ni vieux, les quadra représentent peut-être un danger encore vicieux que les jeunes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le pitch apocalyptique est comico-flippant : privés de trottinettes en libre-service, les jeunes se sont révoltés et ont transformé le monde en chaos urbain. Au milieu des ruines, les vieux tentent de survivre, avec leurs armes (déambulateurs, dentiers…), leurs souvenirs et leurs réflexes du XXème siècle. Si la réminiscence d’avoir déjà lu ce tome 1 de Gen War, jadis, vous agrippait par une angoisse de mélanger vos souvenirs et la réalité, ne vous bilez pas : c’est normal. Ce premier tome de Gen War est en réalité une refonte de l’album Geek War quez Mo/CDM avait déjà publié en 2013 (waoutch, il y a 11 ans ! Ça ne nous rajeunit pas, ma brave Gertrude). L’auteur pilier de chez Fluide Glacial reprend ici 8 des 12 historiettes de Geek War en les nettoyant au karcher. Il a redessiné certaines cases, ajouté une planche (dans Demain les bébés), re-colorisé tout et surtout appliqué une réduction drastique des dialogues et des phylactères un peu trop « gueulards » dans la version de 2013. Dans les scénars, rien ne change ; mais ce peaufinage « de la maturité » aboutit à version plus agréable, plus lisible, plus équilibrée dans les textes. Quatre histoires passent donc à la moulinette… mais ne vous bilez pas, car un tome 2 sort de concert pour compenser, avec 9 histoires cette fois bel et bien inédites ! Mais ça, ce sera pour une autre chronique…