L'histoire :
Totalement abruti par les jeux vidéo et assisté par les intelligences artificielles, l’homme est devenu con. Les chiens, guidés par le mouvement révolutionnaire Chien-GPT se sont alors emparés du monde. Ils se sont levés sur leurs pattes arrières, ils se sont réunis pour réorganiser la société, ils sont devenus les patrons et ils ont décidé de reprendre les choses en main. L’homo sapiens est ainsi devenu l’animal domestique des chiens. Nombreux sont désormais les couples de chiens qui ont adopté un homme. A présent, c’est l’homme qui vient gratter à la porte d’un couple de chiens le matin. L’épouse oblige son mari à se lever et à aller sortir l’homme en laisse, qui a besoin de faire son caca du matin. Hélas, il n’a plus sa clope et son café pour chier et ça prend donc un peu de temps. Dans un chenil, une mère de famille demande à adopter un humain, qui soit plutôt calme et joueur avec les enfants. Le directeur leur propose un couple de fonctionnaires, croisés Sécu et impôts, qui ne fonctionnent qu’en duo. La mère de famille hésite, car s’ils sont obéissants, il faut toujours un long délai entre l’ordre et l’exécution…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce recueil de gags en one-shot s’appuie sur un paradigme simple : l’inversion sociale entre l’homme et le chien. Ici, suite à une régression intellectuelle lourde, l’homme est devenu l’animal domestique des chiens, qui ont pris le pouvoir sur Terre et se comportent comme nous, aujourd’hui. L’inversion est stricte, totalement gratuite (sans grande explication cohérente) et souvent un peu bancale (les chiens restent « à poils », tandis que les hommes restent habillés). Cela a l’unique mérite de vouloir nous faire réfléchir sur la servitude totale qu’on impose à nos toutous et de nous imaginer à la leur place. Il faut dire que le scénariste Olivier Lhote a de quoi s’inspirer : son « autre » métier est comportementaliste canin (option rééducation des chiens compliqués et préparation mentale des chiens sportifs ou de travail). Malgré une bonne connaissance du sujet, il faut reconnaître que les historiettes sont très répétitives dans ce ressort de l’inversion homme-chien et finalement assez peu zygomatiques. Pour coller au propos, le dessin de Guillaume Guerse est quant à lui assez justement caricatural et expressif.
