L'histoire :
Il ne faut pas confondre justicier et vide ordure : Dans une sombre ruelle parisienne désertée, un vieux vicelard déguisé en Père Noël (à moins qu'il ne s'agisse du vrai Père Noël ?) agresse une innocente écolière. Le lendemain, suite à l'émoi suscité dans l'opinion publique, on fait appel au célèbre détective Trintrin pour résoudre l'enquête...
Une journée exaltante de la vie de Blanche Sept-Nains : Un inconnu sonne à la porte d'appartement de Blanche Sept-Nains (née Neige). Horreur : c'est pour un sondage. Oui mais voilà, aïli aïlo, les nains rentrent du boulot...
Le grand slip : Jo champion, détective privé et colosse ombrageux, se morfond en compagnie de quelques centaines de bouteilles de whisky (vides) dans son bureau new-yorkais, lorsqu'un nain gominé vient toquer à sa porte. Sous la persuasion du canon de son révolver, il l'incite à le suivre : son patron veut lui parler. Jo est mené jusqu'au sommet d'un building moderne, dans le bureau de John Samuel McMickey, fondateur des fastfoods du même nom. Parvenu au crépuscule de sa vie, celui-ci demande à Champion qu'il retrouve son héritier illégitime, le seul fils qu'il ait jamais eu, jadis, à Hollywood...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Audie-Fluide Glacial ont la bonne idée de rééditer le tout premier recueil (devenu introuvable, depuis 1986 !) d'un auteur devenu célèbre depuis, et qui fit les beaux jours du magazine dans les années 80-90, Sir Maëster (non, pas soeur). A l'intérieur, 12 historiettes de tailles variables (de 2 à 6 planches), complètement déjantées, appartenant globalement au genre parodique policier, suivant une ligne directrice identifié sur les 2 premières cases, et aussitôt perdue, partant en sucette, au grès des (bons) jeux de mots qui passaient insidieusement par là. Bref, la Maëster touch, quoi, qu'on retrouvera notamment par la suite à travers ses Soeur Marie-Thérèse des Batignoles (oui, bien soeur, cette fois). Détectives marlowisant, femmes fatales, tueurs en série, filatures et vengeances sont donc au service de son dessin (déjà) virtuose, demeuré judicieusement en noir et blanc. Les amateurs possèdent déjà l'opus ; les autres peuvent se ruer sur ces 46 planches cultes de purs délires, de caricatures, de pastiches, dans la veine Tex Avery et surtout du maître étalon maison de l'époque, Gotlib (étalon ?) (et ta soeur ?)
