L'histoire :
Suzana : La toutoute première fois que Suzana, portugaise, a fait l’amour, c’était durant les vacances, en compagnie de Julien, un Français en vacances du côté de Lisbonne. Or, à l’époque, Suzana habite avec ses parents et les mœurs là-bas sont quelque peu plus rigides qu’en France. Classiquement, ce sont d’abord des baisers. Puis l’envie montante, elle demande à sa mère si elle peut prendre la pilule. Elle se mange alors la torgnole de sa vie. Et son père d’enfoncer le clou à table, jetant un regard noir à Julien : « Tu não metes o teu pénis na chochotta da milha filha, ok ? ». Heureusement, quelques semaines plus tard, la relation perdurant, Suzana a droit de passer quelques jours en France…
Luis : Luis raconte qu’à l’âge de 14 ans auquel il s’est dépucelé, il était vraiment un gros niais. Pourtant, l’ouverture qu’il avait alors avec Axelle, sa vieille copine de vacances, était trop béante pour être manquée ! Requérant quelques conseils auprès de potes, ces derniers lui refilèrent une K7 porno, histoire qu’il se fasse une petite culture de la chose. Or, dans le film, les stars du X hurlent des obscénités à n’en plus finir. De quoi donner de sacrées inspirations pour le moment T…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce recueil original signé Jean-Paul Krassinsky aligne une cinquantaine de (faux ?) témoignages, portant sur un thème primordial dans la vie de tout un chacun : racontez votre première relation sexuelle. Le sujet a visiblement inspiré l’auteur, qui parvient parfaitement à diversifier les souvenirs fripons d’un casting hétérogène, sans jamais lasser. Néanmoins, on pressent qu’une majeure partie de ces confessions fleurent l’authentique ! Si l’humour prédomine globalement dans ces différents aveux (honteux, ridicules ou carrément burlesques), certains ne sont pas vraiment drôles, juste anecdotiques et diversifiés. Mais finalement, « être drôle » n’est pas vraiment le propos de l’album, tout comme l’érotisme – passage obligé de l’exercice, logiquement estampillé Fluide Glamour – se fond très rapidement derrière la chronique de mœurs, la photographie quasi documentaire d’une génération. Sur un style de dessin vif et acéré (un coup de crayon un peu « anguleux », reconnaissable entre mille), certains de ces témoignages durent 1 case ; d’autres sont de véritables historiettes (6 planches maxi). Il y a même la participation involontaire de Jeanne Mas, en raison du célèbre tube des années 80 emprunté pour le titre. Amusant…
