L'histoire :
22 avril 1978. Bob Marley est de retour en Jamaïque après deux ans d’exil. Mais le pays est en proie à des troubles importants, notamment à Kingston. En effet, les opposants politiques Edward Seaga et Michael Manley, respectivement leader du Parti Travailliste et du PNP, se livrent une guerre sans merci sur le plan national. Sur le terrain, les jamaïquains font face à une importance rudesse économique et à une criminalité inouïe. En effet, les affrontements entre les deux leaders politiques se transposent dans les rues via des gangs rivaux. Le pays est au bord de la crise civile et personne ne sait comment endiguer cette violence. Contre toute attente, lorsque Bucky et Claudie, les chefs de gangs rivaux se retrouvent tous les deux en prison, ils décident de mettre en place un cessez-le-feu avec pour objectif de ramener la paix. Mais comment ramener la paix dans la population ? Très vite, l’idée de faire appel à Bob Marley germe dans les esprits, dans le cadre d’un concert-évènement : le One Love Peace. Arrivé directement de Londres, l’artiste se montre vite impliqué dans le projet. Il a pour objectif de mettre en avant l’humanité et la fraternité. De fait, il décide que le concert se tiendra le 22 avril, le jour d’anniversaire de la visite en Jamaïque de l’Empereur Haïlé Sélassié. En effet, en plus de ramener la paix et d’inviter les opposants politiques à se serrer la main sur scène, Bob Marley veut l’unification de tous les rastas...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bob Marley est l’icône du reggae aux yeux du monde entier. Cependant, on oublie souvent que derrière le chanteur, se cachait aussi un activiste politique et un ardent défenseur de la paix. Et c’est le 22 avril 1978 que l’artiste est monté sur scène, entouré d’autres grands noms du reggae, lors du « One Love Peace » de Kingston, afin de mettre fin à la guerre civile qui déchirait la Jamaïque. En effet, Edward Seaga et Michael Manley, les principaux leaders des partis politiques (Travailliste et PNP) se sont livrés une guerre sans merci qui s’est soldée, sur le terrain, par des confrontations entre gangs rivaux. C’est dans ce contexte-là que Bob Marley et les leaders des gangs ont décidé de mettre sur pied ce concert, dans le but d’en terminer une fois pour toutes avec les effusions de sang. Véritablement conscient de l’ampleur de la tâche, le scénariste Loulou Dedola s’est rendu sur place pour interviewer les témoins de cet évènement (musiciens, politiciens, témoins, policiers...) afin de coller au mieux à cette histoire vraie. Du côté des dessins, Luca Ferrara s’évertue à retranscrire les ambiances rudes de la Jamaïque des années 1970, toujours dans un souci du détail, tant sur les décors que des costumes. Une BD très intéressante à la lisière du documentaire historique et musical, retraçant l’évènement unique qui a fait de Bob Marley un mythe.
