L'histoire :
Le premier narrateur est intrigué par Langlois, un bien étrange personnage. Il part à la rencontre de Mme Tim, l’épouse du capitaine de louveterie. Une femme créole, fine, longue, toujours belle comme un après-midi de juin. Il prend un repas au château à Saint-Baudille. Il entre dans un théâtre et sur scène, il y a un imprimé sur le rideau de scène. Une grosse figure aux yeux vides et à la bouche ouverte en passe-boules. Cette bouche allait raconter des histoires passionnantes... L’histoire commence dans le bureau de gendarmerie royale de Clelles et l’homme qui écrit à la table est Langlois. On lui rapporte des disparitions inquiétantes dans le village de Lalley. Il semble qu’un détraqué s’attaque aux villageois. Il se rend au café chez Clara. Elle l’emmène chez les Ravanel père et fils pour recueillir leur témoignage. Clara trouve que cet homme a quelque chose qui cloche mais elle l’aime bien. Le jeune Ravanel explique sa mésaventure. La consigne est lancée pour tout le village : personne ne dort seul et tous doivent rester en groupe. Des patrouilles sont mises place. Langlois s’interroge sur le responsable de ces disparitions. Malgré les précautions prises, des coups sont donnés à une bassine. L’alerte est donnée ! Anselmie Callas appelle au secours. Les gendarmes fouillent les environs toute la nuit... mais au matin plus aucune trace de Delphin-Jules...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le binôme Jean Dufaux et Jacques Terpant (Nez de cuir, Le chien de Dieu) se forme à nouveau pour s’atteler à l'adaptation littéraire de Giono, Un roi sans divertissement. Bien qu’étant une adaptation libre, les éléments fondamentaux de l’histoire sont traités avec fidélité, caractère et authenticité. Le personnage principal intrigue les narrateurs successifs, que l’on distingue grâce aux phylactères sur fond noir. Ce Langlois, taciturne, peu expansif, malgré toutes ses tentatives pour se divertir et construire une vie (un « bongalove », un jardin, une femme sans attache...), ne trouve son intérêt que dans le sang, le meurtre et la violence. Et la psychologie énigmatique et ambiguë du personnage Langlois est finement présentée. Cette performance scénaristique est renforcée par le trait précis et la couleur directe de Jacques Terpant, aussi à l’aise avec l’architecture des maisons authentiques de Lalley, les décors immaculés des montagnes enneigées, qu’avec les personnages, aux traits expressifs.
