L'histoire :
Avec l'aide de l'ours Iorek Byrnison et de sa puissance phénoménale, Lyra a réussi à libérer son ami Roger Paslow des griffes des Enfourneurs. Maintenant, direction la forteresse de Svalbard ! Au plus profond des Royaumes du Nord, Lyra tente de rejoindre son père, Lord Asriel, prisonnier de l'imposante bâtisse, à bord d'un dirigeable. À son bord, sont montés l'aéronaute aventurier Lee Scoresby et la sorcière Serafina Pekkala. Alors que l'engin volant file vers sa destinée, Serafina demande à s'entretenir en privé avec Lee. Elle l'informe de l'importance de Lyra : une prophétie pèse sur elle. Or elle ne doit en aucun cas apprendre ce qu'elle doit accomplir. Sinon, elle pourrait bien échouer et la mort se répandrait sur le monde. Le soir venu, Serafina et Lyra discutent. La jeune aventurière lui demande pèle-mêle si elle doit dire à son père qu'elle sait qu'il est son père. Elle criant qu'il ne veuille retourner à Oxford... Sefarina lui répond que Lord Asriel a une mission à accomplir : fabriquer un pont entre l'autre monde et le nôtre. Pour cela, il aura besoin de l'aléthiomètre !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième tome clôt brillamment cette adaptation du premier livre d'une saga fantastique malmenée par une adaptation ciné bâclée. Le défi était immense et il fallait un auteur chevronné pour y parvenir. Ici, Stephan Melchior réussit l'impensable durant tout le triptyque : adapter l'inadaptable. Il a surtout su capter l'essence du récit et sa profondeur psychologique, avec des phrases percutantes et bien construites, ce qui était la bonne approche pour cette histoire nébuleuse et dense. Clément Oubrerie illustre l'aventure avec son dessin si particulier, ses couleurs évocatrices. Aux scènes d'action (le duel des ours, l'attaque des sorcières) s'alterne des scènes plus posées (les échanges entre Lyra et la sorcière lors de la nuit étoilée). A la croisée des chemins, l'aventure se termine avec Clément Oubrerie... mais elle continuera tout de même de plus belle : pour la suite, La Tour des Anges, un autre dessinateur est pressenti, Thomas Gilbert. A l'époque de cette transition, celui-ci était alors en passe d'achever Les filles de Salem, consacré aux fameuses « Sorcières » (Dargaud) et cela se passera toujours avec Stéphane Melchior aux commandes du scénario.
