L'histoire :
Des personnalités du monde du sport, des écrivains, des chanteurs, des journalistes, des humoristes, mais aussi des éducateurs et des bénévoles associatifs signent 50 textes enflammés sur le foot pour ce petit livre blanc, avec plein d'idées à la clé. Vikash Dhorasoo propose de remettre le prix Socrates de la meilleure action collective de l'année sur la base du Prix Puskas remis par la FIFA. Julien Cazarre, l'humoriste totalement foot de J+1, lui demande d'organiser des matchs d'impro entre pros pour améliorer la cohésion de l'équipe. Sidney Govou, connu pour son goût prononcé pour les soirées nocturnes, invite tout le monde à donner 1€ à Tatane dès que quelqu'un se prend à parler du Devoir d'exemplarité des joueurs de foot. Clément Trupin, arbitre international français (le seul présent à la Coupe du Monde 2018) souhaite que l'on puisse promouvoir des ateliers de mise en situation sur l'humour dans la formation des arbitres. Felicia Pennant, rédactrice en chef de Season, magazine de foot féminin, souhaite que l'on favorise la mixité dans les duos de commentateurs. Après tout, il faut arrêter de croire que les filles ne comprennent rien à la règle du hors-jeu.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fondée en 2011, l'Association Tatane est présidée par l'ancien international français Vikash Dhorasoo. Ce mouvement collectif et populaire milite pour un foot durable et joyeux, et notamment à travers cet ouvrage recommandé par l'excellente revue So foot ! Tatane, le livre, est un plaidoyer pour un foot débarrassé de son individualisme (bizarre pour un sport collectif). Les illustrations de Néjib donnent une vraie poésie humoristique à tous ces textes aux points de vue différents. On s'amuse devant le nihilisme d'Orelsan qui rêve de brouiller le réseau Internet pour profiter du match de foot, dans son intégralité, même si on s'ennuie (on pourrait faire la même pendant un festival ou un concert !). On se prend à rêver devant la prose de Kamel le magicien qui désire que l'on invente un geste de foot incroyable, mais qu'on ne le montre pas afin de préserver le mystère. Et puis il y a... ce cher Raymond Domenech, qui voit le sport comme un formidable vecteur d'éducation (quand on a vécu Knysna et l'affaire du bus, on ne peut qu'être d'accord !). Bon tout ça, ça donne envie d'aller taper dans le ballon, de planter un but et de le célébrer en mode FortNite comme ce cher Grizou. Allez les Bleus et que le meilleur gagne... en espérant que la France soulève la Coupe 20 ans après. Rendez-vous le 15 juillet pour le verdict !
