L'histoire :
Gibier de potence : Ce jour là, le bailli rend la justice et Tranche-Trognes s’empresse de lui présenter un nouveau client : un pauvre hère à la tête d’une modeste entreprise… de brigandage et de pillage. Son sort est ainsi rapidement scellé qui lui offre une sympathique pendaison. Mais pour pendre, il faut une corde…
Drame au cœur de la forêt profonde : Notre bon bourreau a besoin de bois sec en urgence pour exercer son joli métier : il attend un arrivage de Templiers à brûler samedi prochain. Aussi, demande t-il à son neveu Crépin d’abandonner son luth pour s’en enquérir auprès du bûcheron dans la forêt de Croque-Loup. Ce dernier fait bientôt la rencontre d’une singulière famille…
La biquette : Période d’inquisition oblige, Tranche-Trognes est mandé au monastère. Arrivé sur place et après avoir montré patte-blanche, il a la surprise de constater que son futur client n’est autre qu’une chèvre. Mais pas la chèvre de n’importe qui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Qui c’est qui torture et qui pendouille le voleur, le gueux et la fripouille ? C’est l’bourreau ! C’est l’bourreau ! »… Qu’il la chantouille ou la sifflote sur tous les tons, sa petite ritournelle, notre Tranche-Trognes… Une deuxième fois, pourtant, et en 12 nouvelles démonstrations, l’art de la zigouille, de la torture et autres gourmandises le fuient à qui mieux-mieux en préférant le ridiculiser plutôt que lui permettre de parvenir à ses fins. Corde pour pendre volée (parait que ça porte bonheur) ; pénurie de fagotins de bois sec pour alimenter le bûcher ; biquette égarée ; tours de sorcières ou encore dragonnet enroué : tracas divers et variés, maladresses ou jeux de dupes se mettent une nouvelle fois en travers de son métier. Et comme si cela ne suffisait pas, la famille s’en charge également. Son épouse (une beauté versée dans l’art de la sorcellerie, sans qu’il le sache) ou son neveu bien sûr, mais aussi sa frangine – Douce-Tranche – qui espère jalousement lui piquer son boulot (peut-être bien grâce à de la cire d’abeille posée en bande sur les tibias…). Bref, une seconde fois, tout cela nous permet de nous payer en tranches – de gags rythmés – la trogne de ce bourreau court sur pattes et habillé de rouge de la tête aux pieds. La formule claque peut-être un brin moins que la première fois (l’effet de surprise ?) et cible plus facilement le jeune public. Pour autant, cette plongée médiévale peu ordinaire reste parfaitement distrayante, servie en particulier par un trait humoristique aussi enjoué que pétillant.