L'histoire :
Suite aux événements survenus dans le premier volume, Aléa est désormais prisonnière sur le navire Revenge. Le capitaine à bord possède la tête du défunt père d’Aléa : Barbe Noire. Toujours décidé à passer un pacte avec le gouverneur Rogers de Nassau, le capitaine Rackham découvre que son mécène possède de son côté le corps de Barbe Noire et qu’une fois réuni avec la tête manquante, le défunt loup de mers pourra conférer d’immenses pouvoirs aux deux brigands. Aléa, quant à elle, va tenter d’échapper aux geôles de Rackham et ainsi mettre fin à la malédiction qui hante son père et son propre nom. Alors que chaque protagoniste commence à toucher au but, une étrange présence maléfique se manifeste sur le pont du Revenge et fait un carnage dans les rangs pirate… L’entité démoniaque aurait-elle un lien avec Barbe Noire et sa fille ? Rien n’est moins sûr…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier volet plutôt divertissant, la suite (et fin ?) de la saga Aléa Drumman fait retomber l’excitation des pistes du précédent opus. Les voies horrifiques et fantastiques sont toujours empruntées, encore plus dans ce second volume que dans le premier, mais cette fois de manière plus frontale et même parfois plus grand guignolesque… L’histoire développée semble un peu plus bâclée que dans le précédent, accélérant sur certaines étapes du scénario comme la relation entre Anne Bonny et Aléa ; ou encore le pourquoi du souhait du gouverneur de récupérer de tels pouvoirs ? Pourquoi faire ? Dans quel but ? Malheureusement tout cela sera passé sous silence pour centrer le tout sur l’action et le fantastique. Même constat côté folklorique avec l’incursion du vaudou dans l'œuvre. Il faut dire que l’emplacement de l’action s’y prête (les caraïbes). Mais encore une fois, tout n’est que prétexte pour afficher encore plus la créature et permettre à Aléa de se rendre d’un point A à un point B. Côté graphique, mêmes impressions que sur les premières aventures de la fille de Barbe Noire. L’ensemble est plutôt sympathique à l'œil même si les détails et les couleurs peinent à se démarquer d’un ensemble très sombre, voire livide. Et là où le graphisme aurait pu se démarquer dans son souhait de mettre en scène une créature infernale, dans son envie d’un esthétisme vaudou ou encore dans avec le milieu foisonnant du port de Nassau, fort est de constater que l’ensemble est peu convainquant. Essai non transformé, donc, pour cette suite qui promettait pourtant quelque chose d’excitant. Et même si la maquette nous promet une aventure terminée en 2 volumes, la fin en cliffhanger pourrait laisser imaginer autre chose.