L'histoire :
Suite à une course-poursuite effrénée sur les mers, le navire du capitaine Barbe Noire se retrouve pris à partie par l’armée britannique. Après un combat des plus éprouvants, un jeune soldat anglais parvient à défaire le pirate. Au cours de la bataille, le hors-la-loi perd sa tête. Des années plus tard, Aléa Drumman, la fille du capitaine à la pilosité noire, est adulte. En possession d’un étrange pendentif luisant, la jeune femme tente de venger la mémoire (et la tête) de son défunt père. Une fois face au bourreau, prénommé Robert, Aléa fait une découverte frissonnante et effrayante : Barbe noire, ou tout du moins sa tête, est toujours en vie. Accompagnée du bon Robert, lui promettant de la protéger pendant son périple, la fille du capitaine va tenter le tout pour le tout pour retrouver son paternel et le libérer de cette malédiction. Mais rien ne va se passer selon ses bons désirs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Oyez lecteurs ! Vous connaissez tous le légendaire et sanguinaire pirate Barbe Noire ? Et bien laissez-vous guider par Dobbs et Siamh qui, eux aussi, ont leur propre vision de l’histoire. S’engageant sur une piste horrifique et fantastique, le scénario de Dobbs se place dans la pure veine des récits d’aventures des années 1980-90. Le scénariste parvient à mêler les genres sans trop en faire dès le début de son récit. Les péripéties s’enchaînent à un rythme fluide jusqu’au retournement de situation qui épouse complètement l’aura fantastique que le duo d’artistes cherche à installer, sans brusquer son lectorat. Là où l’ensemble pourrait quelque peu flancher, c’est au niveau du dessin. L’autrice Siamh, jusqu’alors engagée sur le chemin de l’adaptation en bande dessinée (Les misérables chez Jungle et le très moyen Immortals Fenyx Rising pourtant basé sur un jeu sympathique) s’essaie ici à la fiction historique fantastique avec un trait quelque peu décevant. Soit trop simple, soit pas assez abouti malgré de chouettes idées (la créature maudite traquant Aléa, mais aussi la couverture), le graphisme n’est pas la principale raison qui guidera votre découverte. Malgré tout, ce premier volume s’achève de manière abrupte. La force évocatrice de la dimension fantastique du scénario rejoint celle imaginée par le dessin. Quelque peu forcé, le climax livrera, espérons-le, une conclusion satisfaisante à cette quête de liberté pour cette fille de pirate. A voir, donc, ce que nous réserve la suite et fin de ce divertissement de bonne facture.
