L'histoire :
Orpheline abandonnée, la belle et athlétique Amber Blake a été recrutée au sein d’Argon, une organisation non-gouvernementale à vocation philanthropique, mais qui lutte contre le crime organisé et ses ersatz. Elle a suivi une formation digne d’un agent secret et s’est retrouvée confrontée sur le terrain à une première mission au Japon, en compagnie de son binôme et amant, Matt Bolan. Mais Amber cherche également à se venger personnellement de Kavotz, le mafieux qui a tué sa meilleure amie Amanda. Or des infos sensibles sur Kavotz a perturbé l’opération à Kyoto, qui a tourné au désastre. Leur chef, Monsieur Arg leur offre une ultime chance de se rattraper, en démantelant un trafic de drogue et de prostitution londonien. Officiellement, Amber doit participer à des castings de mannequins, des shootings photo, sous le prénom d’Irina. Les premiers jours se passent idéalement : Amber fait illusion, elle place le microcapteur dans les cheveux de la bonne personne… et puis en passant devant un mur de photos, c’est le choc : elle croit reconnaître Amanda ! N’est-elle pas morte quelques années plus tôt ? Amber creuse la piste dès la nuit suivante. En se faisant passer pour la femme de ménage dans les locaux de l’agence, elle pirate l’ordinateur du patron pour y placer un logiciel de tracking facial…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le second tome de cette série d’espionnage et d’action, Amber Blake continue d’enfoncer toutes les portes ouvertes du thriller d’espionnage romantique (oui, ça existe). Le personnage en lui-même est une caricature d’héroïne improbable : à la fois mannequin sexy, agent d’action capable de surmonter les plus ardues missions impossibles, mais aussi dotée d’un quotient intellectuel hors norme. Elle trimbale un passé à la fois douloureux, qu’elle s’est mise en tête de venger, et mystérieux, qu’elle tente de comprendre. En gros, elle est Lara Croft + XIII + le Tom Cruise de Mission impossible, avec un vague objectif humanitaire… Car oui, elle est sensible, aussi, au point de vouloir aider les enfants malheureux, de pleurer régulièrement sur le souvenir de son amie morte. Et ça ne l’empêche pas de lutter contre les méchants avec force flingages au milieu de pirouettes de kungfu. Et durant toute l’application de sa vengeance personnelle, un jeu de faux-semblant caricatural et manichéen se met en place : ceux qu’on croyait qu’ils étaient méchants, hé bien ils sont gentils, et réciproquement (sic). Bref, n’en déplaise au dessin réaliste très pro de Butch Guice – très connoté comics aussi – tout cela est cousu de fil blanc. Il faut dire que le scénario est signé Jade Lagardère (l’épouse d’Arnaud, à la tête de l’empire Lagardère), qui semble avoir voulu mélanger pas mal d’aspect de sa vie : le mannequinat, l’humanitaire, le besoin de réveiller le James Bond qui sommeille en chacun de nous, et le réel désir romantique de vouloir changer le monde en mieux. Ce second opus permet de boucler pas mal d’intrigues et des zones d’ombres se révèlent… mail il nous propose tout de même un « à suivre » en bas de la dernière page.