L'histoire :
Les soudards de l’expédition se sont anéantis les uns les autres à vitesse grand V. Ils laissent seuls Maki et Ishoa, accompagnés par les prêtres du dieu Om, tous plus puants les uns que les autres. Les autochtones ont disparu. Sir Walter Raleigh n’arrive plus à entrer en contact avec l’expédition qui est d’ores et déjà condamnée. La fièvre touche maintenant presque tout le monde, les porteurs décèdent les uns après les autres et les prêtres soupçonnent Ishoa de ne pas savoir où il va. Mais le jeune homme continue de suivre son instinct. Son ami Maki commence à souffrir et à se sentir mal. Au moment où il abandonne tout espoir de continuer, un humanoïde apparait au-dessus de leurs têtes, évitant. Il fait signe à Ishoa de le suivre. Il va bientôt découvrir les secrets cette planète…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de ce dytique librement, très librement, inspiré d’Au cœur des ténèbres de Conrad. C’est allé vite, beaucoup plus vite que lors du premier tome. Après une longue mise en route, le chemin de croix d’Ishoa est finalement assez facile et on reste très éloigné de la noirceur du livre culte de l’écrivain polonais. Bien au contraire, et sans rien divulgâcher, l’essai de Georges Bess est assez positif. L’âme humaine y est bien entendu sévèrement jugée, mais pour proposer autre chose. Une autre voie est possible, semble dire le vieil acolyte de Jodorowsky. C’est un peu rapide et décousu, mais très agréable à lire et fidèle à l’idée originelle de la science-fiction, avec des accointances à la philosophie et à l’ésotérisme. Visuellement, c’est toujours beau, très inventif et les couleurs chaudes de Josie de Rosa, dégradées de violet, rouge, orange, donnent une ambiance psychédélique qui cadre parfaitement avec l’histoire. A l’arrivée, c’est une histoire comme on en produit peu, efficace et belle à lire, qui nous renvoie un peu dans les années 70, lorsque la SF vivait ses grandes heures.