L'histoire :
Ana et Melvin tombent nez à nez avec une carte portant le même symbole que celui présent sur le foulard de la jeune fille. Son nom complet est Ana Carnero-Lopez, or Carnero veut dire bélier... Comme le dessin représenté sur le tissu et sur la carte ! Quelles seraient les chances qu'un autre cartographe utilise le même symbole que le père d'Ana ? Se pourrait-il qu'il se trouve dans l'Entremonde ? Ou peut-être n'est-ce qu'une coïncidence... Ils n'ont pas le temps de pousser davantage leur réflexion : le maître des lieux assomme Melvin avec une casserole. Il est persuadé qu'ils sont envoyés par La Main... Ana ne comprend pas vraiment de quoi parle le propriétaire, mais lorsqu'elle tourne la tête vers la porte d'entrée, un sourire grandit sur son visage : Miguel est en vie ! Et juste derrière, elle retrouve enfin Domingo pour son plus grand soulagement. Face à cette effervescence, le propriétaire n'en démord pas : les enfants portent la marque du bélier ! Et le bélier est le cartographe personnel de La Main. La Main lui a demandé de trouver le passage entre Gaïana et l'Entremonde afin d'en prendre le contrôle. Domingo saute au plafond : cela veut dire que le père d'Ana est vivant ! Mais la jeune fille réalise qu'il travaille sûrement pour le plus puissant et dangereux personnage que Kawa-Qawa ait connu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Troisième et avant dernier tome de la série jeunesse Ana et l'Entremonde, avec aux commandes Marc Dubuisson au scénario et Cy aux dessins. Cet album s'inscrit dans la continuité directe des deux précédents. Ana retrouve enfin son ami Domingo, et ils ont peut-être une piste pour retrouver la trace du père d'Ana. Mais celle-ci va s'avérer dangereuse, car il pourrait être associé à La Main, une sorte de dictateur du royaume, redoutable et dangereux. Les péripéties s'enchaînent, et nous sommes pris dans cette frénésie, dans cette quête de vérité. Les personnages sont maintenant groupés, et ils ont tous leur caractère qui rend l'histoire crédible, attachante et drôle ! C'est la force de ce récit : nous transmettre une large palette d'émotions et nous embarquer dans un tourbillon de dynamisme sans jamais se perdre. L'album est sublimé par les illustrations de Cy, réalisées en traditionnel, à l'encre. Il est de plus en plus rare de voir ce type de travail en bande dessinée jeunesse, le numérique prend souvent le dessus, et les textures apportées donnent du relief, et un charme particulier aux albums d'Ana et l'Entremonde. Le prochain tome sera le dernier, et nous aurons sans doute un petit pincement au cœur en quittant Ana, Domingo, Melvin et les autres... Une série jeunesse incontournable !