L'histoire :
A la recherche de l’assassin de sa femme et de son fils, Lewis Kayne s’est fait descendre au cours d’un véritable carnage. Avant de mourir, il a fait promettre à son ami français Armand Lebon de retrouver Colson, dit « Joe one eye », le meurtrier en question. Colson est un tueur d’indien de la pire espèce, sans aucune considération pour cette race qu’il considère comme inférieure. Dans l’ouest sauvage américain, Lebon traverse le blizzard d’un hiver rigoureux aux côtés d’une jeune squaw, « White Bird ». Cette compagnie l’incite à éviter les villes, en raison du racisme ambiant envers les sioux. Dans un refuge isolé, ils font la connaissance de Becket, un vieil homme solitaire, un peu fantasque mais bon tireur. Toute une nuit, Lebon lui raconte Paris et la France. L’homme décide alors de faire un bout de chemin avec eux, s’alliant par amitié à leur vendetta. En quelques semaines, Lebon apprend à tirer au revolver, grâce aux leçons de Becket. Puis un jour, ils apprennent où se terre leur cible et décident de passer à l’action…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lewis Kayne mort, on pensait la série terminée au troisième tome… Mais Marc-Rénier s’offre une conclusion de cycle, sans Yves Swolfs, scénariste des trois premiers tomes. La transition est discrète et la poursuite en solo de l’aventure par Marc-Rénier reste de très bon niveau. Le français binoclard et pacifiste Armand Lebon reprend donc du service et achève la quête de son ami, le baroudeur suicidaire, Lewis Kayne. Il est moins question, dans cet ultime épisode, des derniers sursauts d’orgueil du peuple Sioux et de leur extermination que de la vendetta personnelle de Kayne-Lebon envers l’impitoyable « Joe One Eye ». Le ton est donc moins grave que sur les épisodes antérieurs et se conclue sur une note plutôt optimiste au regard de cet univers rude et sauvage. Le souci du détail et le dessin appliqué et réaliste de Marc-Renier sont toujours présents et font à nouveau passer un agréable moment.