L'histoire :
Dans un futur proche… Une équipe internationale de spationautes chevronnés est conviée d’urgence sur la base de Kourou 2, en Guyane. On les briefe alors pour un décollage imminent d’Ariane 5, à destination de la lune. En effet, une opération automatisée de prélèvements d’échantillons du sol martien ne s’est pas déroulée comme prévu. De retour de la planète Mars, la mission Promothéus devait alunir et transmettre sa précieuse cargaison à l’IMMB, une station mobile. Mais la navette cargo s’est crashée à l’alunissage, entraînant la dispersion des échantillons à la surface de l’astre. Or, en se rendant sur place, l’IMMB a lui aussi subi un mystérieux accident, un effondrement de terrain sur le bord d’un cratère. L’équipe de secours, au sein de laquelle se sont développées de vives tensions décolle donc. Une fois sur place, ils secourent en premier lieu les deux seuls rescapés frigorifiés de l’IMMB et constatent la mort horrible des 3 autres membres. Après 5 jours d’une attente interminables, ils s’étaient résignés à une mort certaine. Ils procèdent ensuite à la récupération des échantillons martiens, mais constatent qu’il manque un container. Or, les analyses des premiers échantillons révèlent une séquence d’ADN d’origine extraterrestre, mais incomplète…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà un synopsis fort piquant, aussi bien pour les passionnés de conquête spatiale que pour les fondus des questions génétiques, n’est-ce pas ? Initialement publié chez un éditeur inconnu (EPA, sous-marin d’Hachette livre), l'album ressort aujourd'hui avec un tome 2 chez Glénat. Aux manettes, le scénariste Richard Marazano s’est bâti une solide réputation de scénariste (Dusk, Cuervos, le complexe du Chimpanzé…) ; tandis que le dessinateur Chris Lamquet est un vétéran du 9e art (Marie Meuse, Alvin Norge…). Ici, Marazano retourne à ses premières amours puisqu’avant d’être scénariste de bandes dessinées, il avait entamé des études d’astrophysique. Il met en place une intrigue tout à fait crédible qui pourrait être passionnante si elle était mise en scène de manière plus fluide et si le graphisme de Chris Lamquet était moins confus. Le dessinateur fait pourtant appel à de nombreux assemblages informatiques issus d’une documentation fournie qui a pour résultat d’attribuer à ces évènements un châssis scientifique très vraisemblable. Mais son dessin en soi est parfois tout juste un crayonné, en « rush », auquel il applique des textures et une colorisation très peu lisible… Difficile dans ces conditions de différencier parfois les protagonistes du premier coup d’œil… Il est donc conseillé de bien s’accrocher, de ne pas hésiter parfois à revenir en arrière, si on veut suivre un minimum...