L'histoire :
Distrait par le vol d’un oiseau, un chaton perd de vue sa maman et ses frangins. Le voilà tout seul et tout perdu dans une ruelle. Surtout, il ne connait pas encore bien cet étrange monde peuplé de chiens énormes et dentus, de monstres de fer bruyants et polluants (les voitures). Au fil de ses déambulations, il se retrouve dans un square, donc avec de l’herbe, c’est moins dangereux. Désespéré, il s’affale là et pleure. Il a la surprise de voir un enfant qui vient tout juste d’apprendre à marcher tomber de la même sorte, juste en face de lui. Le chaton en déduit que lui aussi a perdu sa maman et sa maison. En réalité, la maman n’est pas loin… Attendrie par ce petit chat tout faible, elle le recueille et l’amène jusqu’à son domicile. Le chaton se réveille dans une boîte ouatée, à l’intérieur d’un appartement. Il se lève et reconnait le petit garçon qui joue par terre. Soudain ses parents surgissent, tels des géants ! Le chaton est terrorisé et cherche à se cacher ou à se sauver. Mais les humains ne l’attaquent pas et lui servent plutôt un bol de lait. Le chaton se jette dessus et le lape tout entier. C’est trop bon… Passé cet instant d’extase, qui lui rappelle sa maman, il se souvient instantanément qu’il lui faut retrouver sa maison !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jusqu’alors, Chi était un manga, et un manga à succès. Et pourtant, il ne s’agit que des « aventures » ordinaires d’un chaton dans un appartement banal. Présenté ainsi, il n’y a pas de quoi soulever un excès d’engouement, a priori. Car en réalité, la première bonne idée de l’auteur Konami Kanata, c’est de placer le lecteur dans la peau de son personnage, en attribuant au bébé chaton Chi (ça veut dire « pipi » en japonais) des pensées et des réactions anthropomorphes. La deuxième bonne idée, c’est de rendre ces dernières ultra-logiques et crédibles, pour qui a vraiment envie de s’investir le temps d’une lecture dans la peau d’un chaton. Résultat : les histoires de Chi ont fait un carton, notamment auprès des lecteurs zé trices fans de chatons et de situations kawaï (traduire par : trop-chou-meugnon-meugnon). Chi a ainsi droit à son dessin animé, moult produits dérivés, un statut de mascotte pour la chaîne de magasins Animalis et surtout, 11 volumes parus jusqu’à ce jour, depuis 2004… que les éditions Glénat adaptent aujourd’hui à un format repensé pour le marché franco-belge. Lecture de gauche à droite, taille cahier d’école, couverture souple, 10 chapitres (chats pitres, pardon) et 80 planches. D’obédience marketing, l’intention n’a pas de quoi fouetter un chat (huhu), mais si ça peut séduire un nouveau public…