L'histoire :
En 1930, au cœur de la forêt équatoriale africaine, le primatologue Adrien de Chaslou et sa nièce Phalène, observent à la jumelle une famille de gorilles. Mais tandis que les primates flairent un danger et prennent la poudre d’escampette, un boucan d’origine inconnue se fait entendre dans la jungle. Chaslou et son équipe n’ont pas le temps de discerner l’animal de grande taille qui a mis en fuite les gorilles, que ce dernier a déjà disparu dans le fleuve, en ravageant les roseaux alentours. Tout juste pensent-ils à un hippopotame ou à un crocodile géant. Mais un frisson parcourt l’échine des porteurs autochtones. Pour eux, il s’agit sans nul doute du Mokélé-Mbembé, « celui qui détourne les rivières ». Cette espèce inconnue semble effrayer jusqu’aux indigènes qui se font si menaçant envers le campement que l’expédition décide de lever le camp en urgence. Chaslou et Phalène, qui avaient juste eu le temps de relever une énorme empreinte de la bête, envisagent alors qu’il s’agit peut-être d’un dinosaure rescapé de l’ère secondaire. Ils décident de confronter cette hypothèse avec l’éminent paléontologue Grégoire Morosky, alors sur un gigantesque chantier au Maroc…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A mi-chemin entre Jurassik Park et le mythe du monstre du Loch Ness, le scénario de cette nouvelle série attise d’emblée l’intérêt du lecteur, pour ne plus le lâcher tout au long des 46 planches. L’intrigue est signée Philippe Menvielle, un petit nouveau qui commence très fort dans le 9e art. Plus habitué à signer des scénarios pour Le journal de Mickey, Menvielle a choisi un créneau porteur, la cryptozoologie (branche de la zoologie qui s’occupe de rechercher les nouvelles espèces) et l’époque idéale pour une telle aventure. C’est l’ère des grandes explorations du début du XXe siècle, où l’homme prend conscience que ses récents progrès industriels lui permettent enfin de partir à la découverte du potentiel inexploré de la planète. Correctement documenté, parfaitement rythmé, le récit s’appuie sur un dessin et une colorisation relativement simples, signés Olivier Martin (Sang et encre, avec Eric Omond), mais efficaces et constants. Vivement la suite, dont le décor est d’ores et déjà planté dans les Fjörds de Norvège…