L'histoire :
Emmett Dixon, un jeune américain de 26 ans, rencontre une jeune française, Caroline, et sait dès le premier regard que c'est la femme de sa vie. Hélas, alors qu'ils avaient prévus de se marier, son pays déclare la guerre au troisième Reich et Emmett est mobilisé par l'armée américaine. Dans le même temps, Caroline retourne en France pour aider les résistants. Les mois passent. Emmett envoie des lettres tous les deux jours à l'adresse américaine de sa dulcinée, car il ne connaît pas son adresse française et ne reçoit aucune réponse. Elle lui manque de plus en plus, alors il raconte tout ce qu'il ressent, dans sa tête, faisant comme s’il s'adressait à sa future femme. Ses rencontres, les rumeurs des troupes… il raconte absolument tout ! Il se prépare à débarquer en France mais ignore encore où. Il n’a vent que d’un nom de code : Omaha Beach. Il apprend alors que Caroline a été capturée par les Allemands et que ce n'est qu'une question d'heure avant qu'ils ne découvrent qui elle est ! Et si Caroline se trouvait à proximité de son lieu de débarquement ? Et s’il était possible de la délivrer ? Emmett tentera tout pour la sauver, mais le débarquement s'annonce mal...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La deuxième guerre mondiale a déjà été le cadre de tant de films, séries, romans, BD, jeux vidéo, que seul l’originalité de l’angle de narration peut parvenir à imposer un nouveau récit. Hélas, cet album n’apporte pas grand-chose de plus qu’une énième romance sur fond de guerre, classico-classique. En bref, un jeune américain tombé amoureux juste avant sa mobilisation, reste obnubilé par sa dulcinée et fera tout pour la sauver après avoir appris qu’elle a été capturée. En outre, le scénariste Christian Godard met à tout bout de champ des astérisques, qui s’accrochent à un fait ou un lieu qui a existés, comme pour bien insister sur l’authenticité du contexte. Etait-ce indispensable ? Reste l'explication des « funnies » sortent de tanks hybrides (eux aussi authentiques !) plus abracadabrants les uns que les autres. Intéressant, mais sans plus. Quand aux dessins de Fred Marschall, ils semblent venu d'un autre âge tant ils paraissent vieillots ! C'est sans doute partiellement fait exprès pour coller à l’époque du récit (1940), mais ils n'en restent pas moins un brin abrupts. Un manque de complémentarité entre textes et images, qui décrivent la plupart du temps de manière redondante la même situation, vient compléter le sentiment très mitigé sur cette mise en bouche…
