L'histoire :
Dickie, anti-héros moustachu, candide ou criminel, aime le cinéma en général et les classiques du 7e art américain en particulier. De Tarzan à King-Kong, en passant par Les Temps Modernes et Jurassic Park, sans oublier Pirates des Caraïbes ou Kill Bill, Dickie les aime tous. Sauf qu’il s’ennuie dans sa contrée et que certaines scènes ne lui conviennent pas. Il a donc décidé de voyager dans le temps et de s’incruster dans les films pour en réécrire le scénario : dans Alerte à Malibu, il sera sauvé par les seins de Pamela Anderson, dans Robocop, il deviendra agent de la circulation, dans Rocky, Balboa massacrera Dickie et le transformera en Elephant Man, dans Chantons sous la pluie, Dickie sera foudroyé pour avoir chanté faux… Naïf ou franc du collier, maladroit ou fourbe, suicidaire ou revanchard, Dickie est un blockbuster à lui tout seul. Conclusion : s’introduire dans les films pour en réécrire le scénario, c’est bien, en sortir vivant ou sans blessures, c’est mieux. Bonne chance Dickie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le clownesque Dickie nous avait bien faire rire dans le précédent Fils d’Hitler, BD politiquement incorrecte, un brin cynique et franchement loufoque : c’était osé, trash, et finalement assez jubilatoire. Dans Dickie à Hollywood, cette fois-ci, il nous est proposé pas moins de 52 classiques du cinéma revisités par un anti-héros moustachu aux allures de Playmobil. Résultat : l’humour est toujours là, glissé dans des scènes muettes et rocambolesques à souhait, soutenues par un dessin rond très cartoonesque, et dans lesquelles Dickie est tout à la fois acteur, victime et spectateur jamais avare en boulettes mémorables. Malheureusement, comme dans tout bon recueil, l’ensemble se révèle trop inégal, voire même répétitif : on aime les scènes montrant Dickie en Tarzan dépressif ou en victime de l’agent 007. On aime moins le Dickie Rambo ou le Dickie ami d’ET. Plus gênant, quelques planches ne sont pas directement lisibles ou compréhensibles. Moins irrévérencieux que le Fils D’Hitler, plus poussif, plus gentillet aussi, Dickie à Hollywood séduit moins. Même si l’on sourit de temps à autre, Dickie se perd parfois dans un comique de répétition lassant et peine à totalement convaincre dans la durée. Un bon moment de lecture malgré tout...