L'histoire :
Une jeune femme entièrement nue se réveille, juste après avoir chassé un moustique qui s'était posé sur une de ses fesses. Après s'être habillée, elle grimpe sur un oiseau géant qu'elle fait décoller grâce à une sorte d'appeau. Survolant des falaises et une forêt, elle recherche, grâce à sa longue vue, une étendue d'eau où elle pourrait se laver. Elle trouve une rivière et, mieux encore, une petite cascade. Elle se déshabille et laisse tomber l'eau sur son visage et sur son corps. Soudain, un gros serpent se jette sur elle. Dans un cri, un homme arrive et tue le reptile à coup de couteau. En voyant la beauté de celle qu'il vient de sauver, il espère avoir une récompense et la saisit par la main. Sur la rive, il l'embrasse, lui malaxe les seins et... usant de son couteau, il la force à se mettre au sol, jambes écartées. Alors qu'il la pénètre et commence à remuer son bassin, la jeune femme attrape une grosse pierre et assomme son violeur. Une panthère, attirée par l'odeur du sang, se jette alors sur l'homme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ces dernières années, nous avons eu le plaisir de retrouver Paolo Serpieri aux commandes de westerns réédités chez i>Mosquito. Il serait regrettable d'oublier qu'il a été le créateur du récit de science-fiction érotique le plus marquant de la fin des années 80 : Druuna. Longtemps restée indisponible pour des questions de droits, la série revient en 2016 chez Glénat, pour s'offrir un nouvel écrin à sa mesure. Pour célébrer la réédition de Druuna, l'éditeur et Serpieri publient en même temps que la première intégrale un album inédit sous-titré « Anima - Les origines de Druuna ». Dès les premières pages, nous ne retrouvons étonnamment pas une jolie brune, mais une belle blonde, qui ne nous cache rien de sa plastique alléchante. Nous la suivons déambuler dans un univers plutôt sauvage et assez éloigné du post-apocalyptique et rempli de mutants que l'on connaît dans Druuna. Le monde n'en est pas moins hostile, puisque des animaux et autres créatures bizarres s'en prennent à notre innocente héroïne. L'histoire est totalement dépourvue de phylactère et se suit sans difficulté. Si en soit, le parcours de la jeune femme n'a pas d'autre objectif que de la montrer qui affronte divers obstacles, l'album se suit avec un plaisir coupable, tant les planches de l'italien sont une fois encore sublimes. Son trait magnifie les courbes de la belle et son sens du détail magnifie les décors dans lesquels elle resplendit. On notera de petits clins d'œil à Mœbius (la scène avec l'oiseau évoque le fameux Arzak). Le lien entre cet opus et Druuna ne se fera qu'à la fin du récit. L'édition comprend en fin d'album quelques bonus qui raviront les fans, comme quelques croquis de l'artiste, mais aussi une courte bande dessinée de 7 pages intitulée « Forse ». Amateurs de science-fiction, d'héroïne pulpeuse et de séquences coquines, Serpieri livre un sublime cadeau à ses fans et une expérience de lecture (destinée aux adultes) des plus jubilatoires.