L'histoire :
Dans une ville post-apocalyptique, un terrible virus provoque des mutations chez les malades, tandis que des prêtres encapuchonnés dirigent l'époque d'une main de fer. Druuna est une belle jeune femme, très sexy, qui exerce le métier de prostituée pour survivre. Elle est tombée amoureuse de Shastar qui, dernièrement, a contracté la terrible maladie. Son corps mute progressivement et il devient une créature tentaculaire. Afin de sauver son grand amour, Druuna s'aventure dans les rues dangereuses de la ville à la recherche d'un antidote. Très vite, elle croise un homme victime du mal. Ce dernier est rattrapé par les sbires des prêtres qui l'éliminent. Druuna est repérée par un des religieux qui demande à vérifier si elle est contaminée ou non. Après lui avoir défait son corsage, il ne remarque aucune trace sur la poitrine de la jeune femme et la laisse partir. Druuna poursuit sa quête d'un antidote, mais là encore de nouveaux obstacles se présentent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est en 1987 que le dessinateur italien Paolo Eleuteri Serpieri sort le premier album de Druuna, qui deviendra la série la plus populaire de l'artiste. Après plusieurs années d'indisponibilité, l'auteur a pu reprendre ses droits et procéder à la réédition de son œuvre, chez Glénat. Ce premier album réunit les deux premiers volets de Druuna : Morbus Gravis et Delta. A travers cette centaine de pages, le lecteur (re)découvrira un univers mêlant science-fiction et érotisme. Dans un sens, nous pourrions le rapprocher des parutions de Métal Hurlant. Le décorum est d'une froideur hallucinante et l'on se surprend de voir se balader innocemment la splendide Druuna dans cette ville décharnée et issue des enfers. Cette héroïne répond en tous points au typique fantasme masculin : de ses courbes généreuses à la beauté de son visage, en passant par son fessier admirable, sans oublier les poses suggestives dans lesquelles elle se retrouve systématiquement. L'italien la croque si bien, que le lecteur mâle la dévore lui aussi à chacune de ses apparitions. Si les pages finissent par coller, c'est parce qu'il bave. Visuellement, malgré le poids des années, cela reste une grosse claque (sur le cul !). Serpieri a un sens du détail certain et un goût pour l'esthétisme très prononcé. Sa colorisation est en plus très moderne, du fait d'un panel de teintes réduites. Certains verront dans ces pages un banal récit de SF saupoudré de nichons et de fesses. Ils se trompent lourdement, car l'univers proposé est fascinant, bien plus complexe que ce que l'on pourrait imaginer. Cette édition possède en outre des pages crayonnées ou juste encrées de l'artiste, en fin d'album. Druuna est assurément une série pour adultes. La retrouver enfin dans nos librairies en réjouira plus d'un. Schwing !
