L'histoire :
Voici maintenant 244 années que Koïos a commencé la transformation de Kayenn. Goutte par goutte, la mémoire liquide de Koïos pénètre sa chair. Bientôt, Kayenn et lui ne feront plus qu’un. Dans un combat contre Koïos, son double, son autre lui-même, Sonntag est laissé pour mort dans une crypte. Kayenn entrevoit l’opportunité d’obtenir un avantage en recueillant Sonntag et en l’utilisant contre Koïos. Pour ce faire, Sonntag doit mourir et renaître. Luz, en communication spirituelle avec Kayenn, apprend l’arrivée imminente de Sonntage et l’attend au bord de la rivière. Dans l’intervalle, le « premier » s’occupe des citoyens qui sont responsables de la mutinerie en leurs collant une balle dans le crâne. Malgré tout, un petit groupe de citoyens a réussi à s’échapper dans la forêt, pris entre le feu de l’armée de Koïos et la nature dangereuse et imprévisible de Kayenn. En se réveillant, Sonntag ressent une douleur insoutenable. Il comprend rapidement qu’il est en lien direct avec Kayenn. Il ressent sa douleur et peut communiquer avec elle, mais surtout il ressent sa force, une force incroyable sans limite. Il prend conscience qu’il est devenu ce monde, qu’il est devenu Kayenn. L’assaut final contre Koïos peut commencer.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce dernier opus sonne (le glas ?) de la série Exilium. Que le scénario est torturé et compliqué ! Eric Stalner et Cédric Simon, les scénaristes, ont multiplié les rebondissements pour désorienter le lecteur de la bonne piste, au risque de le perdre dans la jungle de Kayenn. Il est extrêmement difficile de suivre le fil directeur de l’histoire. Pourtant, l’analyse du récit est plutôt intéressante. Si on se focalise sur Koïos, on se rend vite compte de son côté dictatorial en demandant le respect, obéissance et travail aux citoyens. De même, le discours du « premier » 0ressemble fortement au palabre d’un prédicateur fanatique d’une secte extrémiste religieuse. En analysant aussi la symbolique, on peut se poser la question de la symbolique religieuse de la renaissance de Sonntag dans l’eau. Malgré les méandres du récit, l’analyse de ce dernier est quand même fort intéressante. Au niveau du dessin, le trait d’Eric Stalner montre tout son potentiel. Dans un univers de science-fiction, la planète Kayenn est extrêmement riche avec sa végétation luxuriante et agressive. Certains détails sont surprenants et bien pensés, comme l’enveloppe corporelle de Sonntag lorsqu’il ne fait plus qu’un avec Kayenn après sa renaissance. Avec ce troisième tome, la série Exilium se termine avec un récit trop alambiqué, malgré un très joli dessin.