L'histoire :
Capturé par deux hommes de mains du prince-démon Attel Malagate qu’on surnomme « le monstre », Kirth Gersen réussit à s’échapper in extremis en sautant du vaisseau et en atterrissant à proximité des forces de l’ordre. Cependant, il n’a pas pu délivrer la pauvre Pallis Atwrode avec laquelle il avait rendez-vous, par la même occasion. Se sentant diablement coupable, Kirth n’a plus le choix : il doit démasquer Malagate au plus vite ! Tout ce qu’il sait, c’est que le monstre est l’un des trois hommes suivants : Warveave, Kelle ou Detteras. Ayant justement un rendez-vous avec les trois hommes concernant le rachat des coordonnées d’une planète inconnue et magnifique découverte par le défunt Lugo Teehalt, Kirth compte bien confondre le prince-démon. Discutant avec les trois hommes souhaitant s’associer financièrement pour acheter les précieuses données, Kirth propose de se rendre directement sur la planète pour juger de sa véritable valeur. Et il insiste pour que le départ se fasse le jour même, en espérant que seul Attel Malagate l’accompagnera. Hélas, les trois protagonistes se montrent fortement intéressés et souhaitent se rendre sur place ! Kirth va donc devoir trouver une autre solution pour démasquer celui qui a détruit sa planète et tué ses parents dix ans auparavant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adaptation BD de la saga épique de Jack Vance, ce second tome nous montre la conclusion du duel entre Kirth Gersen et Malagate le monstre, soit le premier roman de la saga (Le prince des étoiles paru en 1964). Si la première partie posait efficacement l’univers et les protagonistes, cette suite se montre beaucoup plus rythmée et riche en actions. Le héros qui arrive à s’échapper de ses ravisseurs, le sauvetage de Pallis, la révélation de l’identité de Malagate, plus la découverte de plusieurs planètes étendant adroitement l’univers : Jean-David Morvan adapte parfaitement la saga au 9ème art. Pas de temps mort et un ensemble clair, entre révélations et action. Cette efficacité est renforcée par la mise en images de Paolo Traisci. Au croisement du manga et des comics, le dessinateur italien propose un univers immersif jouant habilement de l’ombre et de la lumière, en parfaite symbiose avec les couleurs de Fabio Marinacci. Le découpage est pêchu et les personnages très charismatiques. Bref, il s’agit d’une très bonne conclusion, qu’on connaisse ou non l’œuvre originale de Jack Vance. On attend déjà avec impatience la suite qui mettra Kirth face à un nouveau prince-démon : Kokor Hekkus, la machine à tuer…