L'histoire :
Gilgamesh, fou de rage d’avoir perdu son frère, quitte la cité Uruk et semble errer dans une marche sans fin. Les rochers, le désert, les montagnes, il traverse tout sans sourciller et arrive finalement au mont Mashu. Là, d’étranges créatures l’accueille, étonnant mélange de scorpions et d’humains. Le chef s’adresse à Gilgamesh et lui demande ce qu’il fait ici : c’est un endroit où les humains ne doivent pas être. Il mène au domaine de Samas où vient dormir le Dieu Soleil. Gilgamesh réplique qu’il est protégé par le Dieu Soleil et qu’il ne risque donc rien. Il ajoute qu’il vient chercher l’immortalité devant la foule de créatures médusées par son audace. Il continue son récit : il a en effet appris dans les légendes qu’Utanapishti a accédé à la vie éternelle. Ne voulant pas mourir comme son frère, il vient donc à la rencontre de cet immortel. C’est une quête bien dangereuse qui risque de ne lui apporter que la mort de façon prématurée, mais Gilgamesh n’en a cure. Pour cela, il doit traverser un long tunnel obscur qui mènera ensuite au jardin de Samas. Gilgamesh avance en direction du tunnel, la tête haute et le sourire aux lèvres.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le récit de Gilgamesh en bande dessinée s’achève sur ce tome trois. Redonner un petit coup de jeune au récit le plus ancien de l’humanité est en soi une bonne idée, même si on pourrait critiquer le fait qu’il est beaucoup moins riche et puissant que les nombreuses histoires mythologiques de la même collection. Cela se ressent particulièrement sur ce tome, bien moins dense que le précédent. On arrive en effet à la fin de la quête de Gilgamesh et le seul véritable intérêt est dans le récit enchâssé de Enlil et du Déluge qui donnera ensuite la célèbre histoire de Noé. Pour le reste, c’est un peu rapide, même si la transposition en bande dessinée est fidèle et de bonne facture. Les premières planches de Pierre Taranzano déçoivent un peu car le trait est parfois grossier ou un peu gauche. Mais cela se rétablit vite et l’on retrouve ensuite la maîtrise et l’élégance de son trait. Gilgamesh aura pris un coup de jeune sympa avec cette adaptation en bande dessinée.
