L'histoire :
Harry Octane, pilote de course chevronné à la carrière interrompue, continue de vivre loin des circuits, en essayant de se relancer d'une manière ou d'une autre. Installé du coté de San Diego après une mission douteuse de chauffeur particulier d'une fille à papa, il entre en contact avec les frères Gonzalvez, deux pilotes de stock-car sans talent. Les deux frères rêvent de gagner des courses et les conseils de Harry semblent pouvoir les aider. Mais après quelques jours de collaboration, c'est un chantage qu'ils proposent à l'ex pilote. Ils connaissent son passé et menacent de le livrer à la police locale s'il ne va pas de l'autre coté de la frontière chercher une statuette de vierge dans une église mexicaine. Les frères sont en effet convaincus que cette statuette qui a soi-disant pleuré des larmes de sang sera le symbole de leur renaissance, et que grâce à leur dévotion décuplée, ils réussiront enfin à créer une écurie à succès. Harry prend la route à bord d'une vieille Ford familiale. Il va aller de surprise en surprise...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome un peu déjanté et plutôt séduisant, le second volet des aventures rocambolesques d'Harry Octane tente de reproduire la sauce. De très belles carrosseries, des dialogues de série B, un humour potache et des poursuites sur les routes américaines. C'est plutôt agréable à lire, malgré la confirmation que le scénariste-dessinateur Christian Papazoglakis n'ira pas plus loin dans la personnalité de son héros, qui restera donc superficielle et essentiellement ridicule. C'est un peu dommage, au vu du dynamisme qu'il sait insuffler à ses pages et aux possibilités qui s'offriraient à lui de consacrer quelques cases à des séquences plus calmes. D'autant qu'il crée une forme d'intrigue à rebondissement qui confirme, comme dans le premier épisode, que son héros est embarqué dans une histoire qui le dépasse. Le choix de rester dans le grand-guignolesque laisse un petit goût de superficialité... quand la rapidité de lecture fait réfléchir le lecteur sur le prix de cet album grand format qu'il vient d'engloutir. Pour le reste, les amateurs d'aventures automobiles bien dessinées pourront apprécier la patte du dessinateur, convaincante et percutante. Il est à noter que le correcteur d'orthographe de la maison Glénat devait être en vacances lorsque cet album a été mis sous presse. Il détient probablement le record 2013 des fautes passées à la postérité (une bonne dizaine). Harry Octane, une série à déconseiller aux lycéens qui préparent le bac de français !