L'histoire :
Des plans en vue d’un coup d’état ont été découverts en 3 exemplaires à la chancellerie et confisqué par les nouveaux dirigeants. Une rumeur court néanmoins, selon laquelle une 4e copie aurait été envoyée à Rommes, à l’attention d’un certain Bonnermann. L’agitation des services secrets en tous genres redouble encore quand la localisation de Bonnermann est faite dans la petite ville de Cognes-sur-mer. Or, le célèbre inspecteur Havank, connu sous le nom de l’Ombre, roule à ce moment-même à vive allure à bord de sa deuche rouge, en direction de Cognes. Sur la route, il prend un autostoppeur allant à pieds sur Cognes, mais dont l’allure parait louche. L’homme porte en effet un revolver et se fait passer pour un suédois. Arrivé à Cognes, il se rend au bureau de poste où l’attend le directeur, pour prendre acte des dernières nouvelles concernant Bonnermann et son courrier. A la sortie du bureau, il tombe nez à nez avec Dirk van Heerewaarden, pseudo-journaliste et pseudo-diplomate, qui se dit en vacances à Cognes. Etrange rencontre pour l’Ombre : après un teuton, voilà un batave. Il va falloir ouvrir l’œil, les ennuis ne sont pas loin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce premier tome de la série, Danier met en image les aventures d’un des personnages les plus célèbres de la littérature policière néerlandaises, à savoir l’inspecteur de police Charles C.M. Carlier, mieux connu sous le nom de l’Ombre, protecteur de la veuve et de l’orphelin, jongleur de mots et détective d’envergure. Le hollandais Danier, de son vrai nom Daan Jippes, est mal connu en France. Il est pourtant reconnu comme étant l’un des grands maîtres de la BD néerlandaise (Tea for two, les aventures de Bernard Prudence). Il est également connu pour ses couvertures et dessins réalisés pour l’édition néerlandaise de Donald Duck et ses collaborations dans l’animation avec les studios Disney, Amblin, Warner et Dreamworks. Il a d’ailleurs reçu en 2001 l’un des plus prestigieux prix pour l’ensemble de son œuvre. Avec Havank, Danier nous plonge dans une lecture proche d’un « petit classique », son trait pouvant être assimilé à un chainon manquant entre Franquin et Maurice Tillieux, et ses dialogues étant truffés de jeux de mots et de répliques parfois fleuries. La traduction hollandaise vers le français a été scrupuleusement respectée, jusqu’au respect des noms de localités utilisés et des onomatopées néerlandaises, ce qui donne à l’ensemble toute sa fantaisie. Un tome plein d’humour et d’aventures…