L'histoire :
Dans un palace parisien, un étrange personnage attend dans le hall l’arrivée d’une dame rousse, des étages. Elle dépose sa clé à la réception et sort de l’hôtel. L’homme tente de la suivre mais se retrouve coincé dans le tourniquet. Il arrive quand même à rejoindre la dame rousse jusque dans son taxi… mais il se fait remettre à l’ordre par le portier. L’homme étrange n’est autre que l’ombre lui-même qui file Maryse Reynolds, la fameuse dame rousse. Elle travaille pour un consortium secret de producteurs d’uranium et plus particulièrement pour Ralph Andrews, son consultant et amant. Au même moment, sur la côte d’Azur, à Pastis-sur-mer, des touristes prennent un verre à la terrasse d’un bar. Ils assistent au départ en trombe d’un certain Roger Rochecourt, un milliardaire local, au volant de sa Turbot-lago. Pendant ce temps, Havank, alias l’Ombre, se trouve dans un avion à destination de Marseille. Son but est d’empêcher Maryse Reynolds de prendre contact avec un dénommé Kauffmann. Heureusement, il a tout prévu et des hommes à lui sont déjà sur place. Ils se font passer pour des touristes afin de surveiller ce Kauffmann. L’affaire ne semble pourtant pas si nette que ça… Havank sent l’embrouillamini proche.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette suite des aventures de l’Ombre se situe dans la pure continuité de l’album précédent. L’auteur Danier ramène son personnage dans le sud de la France et plus particulièrement dans un petit village de bord de mer de la côte d’Azur. Ambiance vacances et… déguisements ! Car en effet, tel un transformiste, le personnage de Havank a fait sa spécialité de savoir multiplier les panoplies. Le personnage est aussi du genre casse-cou : acrobate, plongeur, cascadeur et nageur sont au registre des qualités de ce super enquêteur. Fluidité et action se retrouvent aussi dans le dessin de cet auteur fan de Maurice Tillieux (Gil Jourdan). Son trait de dessin vif s’inscrit résolument dans le style de l’âge d’or franco-belge humoristique et lui rend un bel hommage. A noter d’ailleurs, de nombreux petits clins d’œil à des célébrités du 9e art (le tacot de Lagaffe, Spirou dans le palace…). Enfin, l’intrigue du scénario est rondement menée par Danier qui ne laisse rien au hasard : les clés de mystère restent en suspens jusqu’au bout. Une bonne BD policière, dans la plus pure tradition de la BD millésimée fifties/sixties.