L'histoire :
Max Lexter a mis au point une invention permettant de recréer le mouvement en 2D et de produire des images animées. Il décide d'aller à la rencontre du grand inventeur Thomas Edison, afin de l'aider à exploiter son invention. Il espère ainsi faire fortune, afin de louer les services des meilleurs médecins qui pourront soigner sa femme et sa fille, toutes les deux atteintes de tuberculose. Après quelques soucis de transports et avec l'homme de sécurité de la demeure d’Edison, Max présente enfin son invention, le kinétoscope. Après une brève présentation de sa trouvaille, Edison accepte de s'associer à lui et pense déjà coupler son phonographe au procédé. Pour fêter cela, il offre un verre de whisky à Max et le raccompagne en fumant un cigare, prétendant ne pas boire d'alcool. Très vite, le jeune homme se sent mal et s'écroule. Edison explique qu'il a mis de l'algue paralysante, de l'alexandrium, dans son verre et qu'il ne peut donc plus bouger. Il lui annonce aussi qu'il lui vole son invention, soi-disant pour le bien du commun des mortels. Puis il raconte au gardien que Max est un imposteur qui a tenté de le voler… Max est donc envoyé en prison pour 6 mois. Lorsqu’il sort enfin de cellule, il s'empresse d'aller à son appartement. Hélas, sa femme et sa fille sont décédées…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au scénario de cette nouvelle série on retrouve Jack Manini (Catacombes, Necromancy…). L'auteur nous emmène cette fois dans l'Amérique du début du XXe siècle, au sein de l'industrie du cinéma. Dans ce milieu à la pointe, un véritable duel a lieu entre un trio d'amis et Edison, inventeur monopolistique de la chose. Mais ce duel n'est pas uniquement une course à l'argent… En effet, le héros cherche avant tout à assouvir une vengeance personnelle… Le récit est prenant et très bien mis en scène, même si le découpage en trois contextes distincts déstabilise quelque peu, au départ. On découvre tout d'abord Max, qui se fait berner par Thomas Edison à la fin du XIXe siècle. Puis on le retrouve en 1921, où il fait la connaissance de Jane – qui pourrait être sa fille ou celle de son associé Tom Mix – lui offrant une grosse somme d'argent. Enfin, on revient sur la vie de Max à sa sortie de prison, pour une rencontre avec un duo de saltimbanque composé de Tom Mix et de Janet, la mère de la jeune fille. Le récit s’alterne donc entre deux époques, celle où il peaufine son invention afin de concurrencer Edison et celle où il prépare un nouveau film grâce à Jane (dont le rôle est encore bien mystérieux). En outre, cette mise en bouche est agréablement et judicieusement mise en images par Marc Malès, sur sa griffe graphique maîtrisée inspirée des comics…