L'histoire :
1903. Max Lexter, Tom Mix et Janet Cannary sont tout justes tolérés à Hollywoodland pour réaliser le tournage de leur dernier western. Il leur faut désormais trouver un lieu plus approprié pour éviter de déranger la petite vie tranquille des campagnards. Avec l’interdiction de la vente d’alcool, le saloon du père Blondeau a fait faillite : fort de ses 10 hectares, et après quelques travaux, il pourrait être l’endroit idéal pour accueillir les studios des 3 compères. Dans une industrie cinématographique en pleine expansion, il est maintenant indispensable de convaincre une étoile montante de venir travailler pour eux afin de pouvoir enfin rivaliser avec cet usurpateur de Thomas Edison. Ne disposant pas des moyens financiers pour faire venir une vedette du vieux continent, Janet suggère d’en fabriquer une ! Le charmant Tom, avec sa stature de cow-boys, ses talents de cavalier et son adresse au tir, est tout désigné pour incarner la future première star du western…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Naviguant entre le début du XXème siècle et les années folles d’une Amérique en pleine expansion ce 3ème volume d’Hollywood vient conclure la fabuleuse épopée du trio qui revendique l’invention du cinéma. Sur fond de complots, de luttes sans merci pour s’imposer dans cette industrie naissante du 7ème art, ce sont avant tout des femmes aux caractères bien trempés qui tiennent les premiers rôles, et plus particulièrement Janet, la fille de Calamity Jane. Amante de l’ingénieux Tom et du fougueux Max, elle est bien décidée à rivaliser avec le sulfureux Thomas Edison, qui a volé leur invention. Disparue prématurément, elle laisse à Max et à Tom une fille, Jane, qui débarque à l’âge adulte. Cette dernière, cherchant à connaître davantage l’histoire d’une mère au destin dramatique, se rapproche de ses pères et de leurs studios… A partir de certains faits réels et d’individus qui ont existés, Jack Manini a su construire une intrigue captivante sur fond de romance tragique. Les personnages sont charismatiques, mais ils peuvent également avoir leurs faiblesses, ce qui donne beaucoup d’humanité à ce récit. Malgré la complexité de l’histoire et l’alternance des flashbacks, la lecture demeure fluide et l’on est porté par un récit très rythmée, aux multiples surprises. Le découpage de Marc Malès est très dense avec parfois jusqu’à 20 cases par planche. Son trait aux encrages appuyés sied parfaitement pour retranscrire l’ambiance de cette époque et donner de l’intensité à un scénario dont pourrait s’inspirer… le cinéma ! Une belle mise en abyme en perspective.