L'histoire :
En 85 av. JC, le consul romain Sylla gagne la guerre contre le roi grec Mithridate VI. Les termes de la paix sont l’abandon de certaines terres, de 70 navires de guerre, la conquête de la Grèce et… l’octoi des services du médecin personnel du roi battu, le célèbre Narcès. Car seul Narcès peut établir un programme d’immunisation contre certains poisons. Car qui domine le poison, domine le pouvoir et ses risques. Seulement voilà : les premiers tests effectués en urgence sur Sylla le métamorphose. Cheveux tombant et vieillissant, il part titubant et délirant dans la campagne grecque jusqu’à rencontrer la belle bergère Elya. Telle une déesse, non repoussée par sa laideur, elle va le faire douter de sa propre destinée. Doit-il rester à ses côtés, car la porte de la jeune femme lui est ouverte ? Ou partir conquérir le pouvoir absolu à Rome ? Un choix devra être fait…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Imperium nous plonge dans l’intimité tourmentée du consul romain Sylla, sur le point de devenir un empereur dictateur, sur fond de guerres et de conquêtes. Après avoir été (entre autre) au scénario de l’excellent western Deadline, Laurent-Frédéric Bollée livre ici un péplum à mi-chemin entre chronique sentimentale et réflexion sur la quête de pouvoir et de gloire. Bien que l’intrigue se passe sous la Rome antique, rien n’est apporté en particulier à la trame de l’Histoire sur ce plan. Le récit aurait pu se dérouler ailleurs et en tout autre temps. N’attendez donc pas des combats de gladiateurs ou de grandes batailles homériques sur plusieurs tomes, même si certaines scènes sont sanglantes. Bollée privilégie les palabres, nombreux, aux scènes d’actions, dans l’objectif central d’une prise de recul sur les conditions et les alternatives à l’absolutisme, d’un point de vue subjectif. Sur le plan historique, l’immersion est vraisemblable, cet ouvrage plaira donc aux férus d’histoire. Soigné et détaillé, le dessin de Régis Penet évolue en terrain connu. On avait en effet déjà senti sa passion pour l’antiquité romaine à travers sa précédente série, Roma. Allié au travail du coloriste Christian Favrelle, l’ensemble est très réaliste.