L'histoire :
Lors d’un terrible tremblement de terre au Guatemala, la journaliste française Léa Valmont fait la connaissance de Pablo. Ce héros des quartiers pauvres transforme en énergie positive toute manifestation de violence. Ramené en France pour oeuvrer dans nos banlieues difficiles, il est devenu un objet médiatique et un véritable phénomène. Il sait mieux que quiconque parler aux jeunes et apaiser les tensions. Une véritable manne pour la chaîne MV 3000 qui annonce à grand renfort de publicité la nouvelle émission centré sur le guatémaltèque, « l’opération Pablo » et ses « villages de l’espoir ». Cependant, les liens étranges qui unissent M. Maurin-Villiers, PDG de la chaîne, à l’inquiétant De Saint Aignan, représentant du gouvernement, mettent Léa sur ses gardes. Elle décide d’enquêter plus à fond sur la mort tragique de Lambert, son ami preneur de son. Léa découvre petit à petit les éléments d’un gigantesque complot…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette deuxième partie d’Intox, les masques tombent pour laisser place à des personnages moins caricaturaux et plus complexes. Pablo, l’irréprochable mentor des banlieues, s’aigrit et Léa elle-même ne peut pas résister à la notoriété que lui offre sa chaîne. L’intrigue élaborée par Gilles Chaillet ne fait pas de bond en avant, mais la toile d’araignée de ce complot, qu’on devine gigantesque, se tisse lentement mais sûrement. Reste que le lecteur ne sait toujours pas où les auteurs veulent l’emmener. Le suspens haletant du premier épisode aurait tendance à s’essouffler. On aurait aimé en savoir plus sur les enjeux de ce complot qui lient les différents protagonistes. Souligné par la mise en couleur de Bruno Pradelle, le trait expressif d’Olivier Mangin est toujours de qualité. Au fil des pages, son dessin se fait de plus en plus précis, les mouvements et le rythme mieux maîtrisés. Couverture tristounette mise à part, les progrès sont très encourageants.