L'histoire :
L’école vient de se terminer et les vacances d’été s’annoncent excellentes pour Sarah, qui va les passer en Russie en compagnie de son père. Avant de se séparer de son ami Kévin, la jeune fille compte bien recevoir son premier baiser. Mais elle est stoppée dans son élan par son beau-père Charles, qui arrive en trombe au volant de sa voiture où se trouve également son fils Léo et la mère de Sarah. Il lui apprend que, finalement, son père viendra la chercher plus tard, car il a encore du travail et qu’elle doit donc venir avec eux pour le moment, direction leur maison de campagne. Doublement déçue, Sarah se comporte alors comme une adolescente de son âge : elle se dispute avec son demi-frère ou encore se plaint d’avance d’aller en vacances où il n’y aura ni réseau, ni wifi ! Les bouchons n’arrangent rien à l’affaire... Après quelques heures de route, la famille recomposée arrive néanmoins enfin à proximité de leur lieu de villégiature. Là, alors qu’ils traversent un chemin forestier, ils croisent la route d’un garçon effrayé, habillé en prince médiéval. Puis l’instant d’après, ils tombent nez à nez avec un énorme monstre qui ressemble à un minotaure ! Ce monstre bel et bien réel saute sur le toit de leur voiture et se met à la démolir à coups de masse, sous le regard horrifié des deux enfants assis à l’arrière…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Inscrit dans la collection Tchô et donc à l’intention des plus jeunes, cette nouvelle série fait découvrir une famille recomposée qui voit son quotidien bousculé du jour au lendemain en étant téléporté dans un univers parallèle du nom de « Fantastica ». Au scénario, Lylian (La quête d’Ewilan, Le révérend) propose une aventure de 64 pages des plus classiques, où chaque membre aura un rôle à jouer pour régler le conflit qui gangrène la belle vie à Fantastica. Problème de cette série : en plus d’être extrêmement prévisible, les personnages sont peu charismatiques et le contenu tellement riche que l’histoire ne nous laisse jamais le temps de nous poser pour apprécier le contexte. En voulant y mettre beaucoup de choses, mais également une conclusion, le scénariste n’arrive jamais à nous faire entrer dans l’univers, et finalement, son récit est vite lu, vite oublié. Les plus jeunes, moins exigeants, seront peut-être davantage convaincus, mais ce n’est pas certain non plus. Les dessins de Paul Drouin se révèlent classiques eux aussi, même si les créatures fantastiques sont plutôt plaisantes à découvrir. Le reste ne se démarque pas assez de la production actuelle pour frapper les esprits. Un premier tome moyen, à réserver aux plus jeunes qui ont encore faim de récits où l’humain est le sauveur d’un monde parallèle...