L'histoire :
Revenu de leur périple à Fantastica, un monde parallèle au notre, la famille de Sarah tente tant bien que mal de reprendre son train-train quotidien. Mais pour cette dernière, c’est particulièrement difficile. Surtout qu’elle sait désormais qu’elle possède des pouvoirs magiques. Elle ne peut s’empêcher d’y recourir, mais elle ne les maîtrise pas ! Elle provoque donc des catastrophes mettant régulièrement Charles, son beau-père, en colère. Cependant, il cache que lui aussi a pris plaisir à partir à l’aventure et s’ennuie désormais en donnant cours à l’école. Quand à Léo, le demi-frère de Sarah, il passe ses journées à parler de Fantastica et n’a plus qu’une envie en tête : devenir un chevalier. En apparence, seule Danielle, la maman, semble garder les pieds sur terre et reprendre le quotidien sans problème. Or en vérité, la mère de famille se sent appelée par l’autre monde et elle résiste uniquement de peur de mettre ses enfants en danger. Un matin, Sarah découvre que la statuette qu’elle a ramenée de Fantastica vient d’ouvrir un passage dans sa penderie. Elle appelle son père pour l’avertir mais ce dernier ne décroche pas. Surtout, la jeune fille voit arriver quatre personnes de l’autre monde, qui semblent lui en vouloir. Ni une ni deux, Sarah retire la statuette de sa penderie pour fermer le passage. Puis elle la range dans son cartable et part à l’école sans en parler aux membres de sa famille. Quelques heures plus tard, un nouveau portail s’ouvre à l’école. Cette fois-ci, Sarah est capturée par le quatuor, puis emmenée à Fantastica sous l’œil impuissant de Charles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On retrouve dans ce second tome, bien que sympathique, les mêmes défauts que dans le précédent. En effet, pour ceux qui connaissent des œuvres comme Le monde de Narnia, L’histoire sans fin, Arthur et les minimoys ou encore Les enfants d’ailleurs en BD, La famille fantastique se révélera sans surprise. On sait d’avance que la famille va retourner dans l’univers parallèle et qu’elle va faire face à une menace que les « gentils » de Fantastica n’arrivent pas à arrêter seuls. Bref, Lylian ne se démarque pas vraiment du genre et ne surprend donc jamais vraiment. De même, les personnages principaux ne sont pas très attachants car trop classiques. Il y a le beau-père prêt à tout pour sa famille, l’adolescente rebelle, le garçon joyeux voulant jouer les héros et la maman terre à terre et sérieuse. Le scénariste met certes en scène le père de Sarah comme nouveau personnage, mais là aussi, l’originalité manque cruellement. Ce dernier en sait plus qu’il ne le dit et reste vague sur ses vraies intentions. Vous l’aurez compris, il manque une âme à la série pour vraiment convaincre. Restent les plus jeunes, qui se laisseront peut-être embarquer dans l’aventure… Niveau dessins, Paul Drouin reste dans la droite lignée du tome 1 avec des graphismes classiques qui deviennent néanmoins plus intéressants dès lors qu’on bascule dans l’univers imaginaire de Fantastica. La famille fantastique est donc une série pleine de bonnes intentions, mais qui manque hélas de fond et d’un brin de folie…