L'histoire :
La vie de Rose a pris un curieux virage. Alors qu’elle partage des vacances à la plage avec sa fille et Willy, un de ses ex-copains, ce dernier fait une chute mortelle d’une falaise. Après une brève enquête, la police classe l’affaire en tant qu’accident. Lors de l’enterrement de Willy à Bruxelles, elle reçoit traditionnellement à l’issue de la cérémonie quelques amis chez elle. Marc, son ex-mari médecin, profite paradoxalement de ce moment pour lui annoncer une terrible nouvelle : une leucémie la ronge, elle ne peut espérer tout au plus que d’une année d’espérance de vie. Dépressive, elle ne trouve de réconfort qu’auprès de Marc, qui la drogue pour la maintenir dans une illusion de bonheur. Prévenant, ce dernier décide de lui changer les idées en l’amenant aux sports d’hiver. Mais au terme de leur séjour, alors qu’une épaisse couche de brouillard recouvre les pistes, elle chute et se perd dans la montagne. Une silhouette de skieur s’approche alors d’elle, et tandis qu’elle croit reconnaître Marc, elle est violemment poussée dans un ravin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin ! Il aura fallu attendre les deux dernières planches pour apprendre la vérité sur le complot qui se trame autour de Rose. Le rapport entre le harcèlement sur Internet et les motivations de Willy, de Marc, ou de ce curieux individu à barbichette qui semble toujours l’espionner, tout est expliqué par Dieter, qui nous sert ici une dose bien (trop ?) corsée de machiavélisme. Le dessin réaliste et doux de Viviane Nicaise et les couleurs duveteuses de Dina Kathelyn sont peut-être un ton en dessous des précédents volumes. L’explication finale du complot est un peu capillotractée, mais reste rationnelle. Au cours de ces 3 albums, l’effet paranoïa monte crescendo : Rose ne parvient plus à faire la part des choses, et dépérit au même rythme que dans sa boutique close, les fleurs se fanent. Comme dans les précédents volumes, la voie off de ses pensées accompagne tout du long le lecteur, renforçant au passage l’effet d’enfermement intérieur. Cet effet parano est à nouveau accompagné par un dérèglement naturel, cette fois une pluie diluvienne, qui confère aux évènements un caractère surréaliste.
