L'histoire :
Après avoir été en poste à Saint-Pétersbourg en juin 1756 avec pour mission de convaincre la tsarine de faire alliance avec la France contre les intérêts de la Grande-Bretagne sous couvert de son identité d’emprunt, Lia de Beaumont, le Chevalier d’Éon, a réussi à plaider la cause du Roi à la cour de Russie plus efficacement que les ambassadeurs officiels. Plus tard, c’est en tant que secrétaire d’ambassade entre 1758 et 1760 qu’Éon permet la signature d’un second traité entre la Russie et la France. Fort de ce succès, l’espion participe avec bravoure aux campagnes de la guerre de sept ans avant d’être blessé en 1761… C’est à cette époque qu’il est envoyé à Londres pour sceller des négociations de paix avec le nouveau Roi, Georges III. Pour ce faire, le Chevalier d’Éon se retrouve secrétaire de l’ambassadeur de France, le Duc de Nivernais. Arrivé sur place, le jeune homme doit faire face à la visite impromptue de Lord Wood, le sous-secrétaire d’état du Roi d’Angleterre, afin de discuter de quelques clauses d’un éventuel traité de paix. Très vite, une joute oratoire se met en place entre les deux hommes dès lors que Lord Wood a annoncé qu’il transportait dans son portefeuille les dernières instructions et l’ultimatum que le secrétaire d’état, Lord Egremont, lui a chargé de remettre au Duc de Bedford, l’ambassadeur d’Angleterre à Versailles. Le Duc de Nivernais et le Chevalier d’Éon se mettent alors en tête de dérober le portefeuille de Lord Wood. Mais comment faire ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On prend les mêmes et on recommence. Les scénaristes spécialistes de la BD historique, Simona Mogavino et Arnaud Delalande, ainsi que le dessinateur Alessio Lapo, sont de retour pour l’épilogue des aventures du Chevalier d’Éon dans sa périlleuse mission d’espionnage pour le compte de la France. Cette fois-ci, on le retrouve au cœur de Londres, encore une fois au milieu d’une intrigue diplomatique où coups fourrés, trahisons et meurtres sont monnaie courante. L’espion devra faire face grâce à ses talents de caméléon et à son esprit acéré. En ce qui concerne la partie graphique, Alessio Lapo réalise comme à son habitude un travail remarquable avec des traits fins et un grand sens du détail, suite à ses recherches historiques. Les couleurs de SiMo rehaussent, quant à elles, l’ensemble et retranscrivent à la fois l’ambiance chaleureuse (mais dangereuse) des parquets et des dorures des palais politiques et la noirceur des coupe-gorges des bas-fond d’un Londres pluvieux et mal famé. En fin de comptes, même si cette série consacrée au Chevalier d’Éon ne fait pas preuve d’une grande originalité et suit les évènements historiques qui ont émaillé la vie du célèbre espion, Le Crépuscule de Londres, reste une BD très intéressante qui clôt parfaitement ce récit.