L'histoire :
Dans un petit village, un carrosse s’arrête devant une auberge. Le cocher demande au tenancier s'il peut visiter l'établissement afin de voir si son maître peut y descendre. Le tour effectué, Neem, le cocher, réserve le salon et les logements. Son employeur n'est autre que Cael Extat, l'intendant du clan des Aldercrest. Ils sont venus ici pour acheter des esclaves. Peu après, alors qu'il est désormais installé dans le salon de l'auberge, Cael Extat reçoit un par un les vendeurs. Certains vendent leurs parents, leurs épouses ou même leurs enfants. Une femme amène devant l'intendant deux de ses enfants. La petite, Jet, est aveugle et n'intéresse par Cael Extat. Le garçon trouve plus d'attrait aux yeux de l'acheteur. Moth a les yeux noirs, ce qui intrigue l'intendant qui l'achète. Le garçon va quitter sa mère et sa sœur, sachant que son sacrifice permettra de les nourrir un temps. Sur le chemin menant à Haut-Palais, le convoi est attaqué par des voleurs. Alors que la situation semble désespérée, Cael Extat intervient et use de certaines facultés que beaucoup assimileraient à de la magie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scénariste britannique renommé, Mike Carey travaille depuis des années dans l'industrie des comics sur des séries aussi variées que Lucifer ou les X-Men. Romancier également, il a connu les joies de l'adaptation cinéma pour son récit Celle qui a tous les dons. Après une collaboration fructueuse sur la série The Unwritten en compagnie du dessinateur Peter Gross, Mike Carey se lance dans sa première bande dessinée destinée au marché franco-belge : Le Haut Palais. L'histoire se déroule aux environs du XVIème siècle. Nous suivons un garçon, Moth, vendu par sa mère à l'intendant d'une noble famille. Il se trouve forcément à faire des tâches ingrates, mais il va très vite entendre une voix lui parler et lui offrir un pacte qu'il ne pourrait refuser. Le récit présente un aspect historique intéressant couplé à des atmosphères empruntes de magie. La combinaison des deux éléments fonctionne bien et l'on parcourt ce premier album avec plaisir. Mike Carey prend son temps pour installer son univers et c'est peut-être le seul reproche que l'on pourra faire à ce premier volet qui ne décolle véritablement que dans ses dernières pages. Les dessins de Peter Gross sont agréables, également. Son trait est épuré et soigné, permettant de s'immerger habilement dans l'univers. Episode introductif d'une série qui, on l'espère, tiendra ses promesses par la suite, Le Haut Palais a un côté envoûtant qui n'est pas pour déplaire.