L'histoire :
Londres en 1876, dans le très sélect club l'Athenaeum, Lord Rollins reçoit un paquet. Il l'ouvre et découvre trop tard qu’il s’agit de serpents, dont un cobra qui lui saute littéralement à la gorge ! Sans l'intervention de son ami français Lément, ce dernier aurait sans doute perdu la vie. Or, lorsque la police britannique souhaite avoir le témoignage de Lément concernant cette tentative d'assassinat, ce dernier s'enfuit et retourne dans sa ville natale, Villefranche-sur-Saône. Sur place et sous son vrai nom d’Adrien Mugrave, il accepte la place de juge que lui propose son ancien ami. Il enquête alors sur le suicide mystérieux d'un jeune garçon retrouvé noyé dans la Saône, alors qu'il était un excellent nageur. Mugrave doit alors faire équipe avec un greffier débutant, Antoine De Roguinvillier, d'une famille influente, mais peu rompu à la ponctualité. Tous deux apportent rapidement la preuve qu'il s'agit d'un meurtre maquillé en suicide. Pendant se temps, une autre enquête suit son cours à Londres pour découvrir qui a fomenté la tentative de meurtre. Adrien ayant fui juste après, il devient dès lors le principal suspect, surtout lorsque les enquêteurs trouvent un serpent à son domicile…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série policière se situant à la fin du XIXe siècle se révèle très bien écrite et prometteuse. Les personnages se mettent en place de manière efficace, au rythme de deux enquêtes anodines au premier abord, mais entourées de mystères. Le passé mystérieux de Mugrave lui a laissé des traces physiques… et les raisons de la fuite précipitée du juge de Londres, rendent le personnage des plus intéressants. À cela, s’ajoute sa propre enquête, qui a pour point commun d'être plus complexe que prévue. De fait, le petit reproche à opposer à cette mise en bouche, est qu’elle avance assez lentement : dans ce premier tome, les deux enquêtes piétinent. Cependant, le scénario signé Patrice Buendia (Thomas Silane, Bull) est correctement rythmé, se bornant à égratigner le personnage de Mugrave tout en mettant en place les autres protagonistes, anciennes connaissances du juge ou nouvelles têtes. Les dessins signés Jean-Marc Stalner (Le Cercle de Minsk, Le Maître de pierre) sont d'un ton réaliste qui colle avec l’ambiance policière du XIXe. A suivre…