L'histoire :
Fuyant Londres, en raison d’un événement survenu dans le très sélect club l'Athenaeum, le juge Adrien Mugrave se voit confier une enquête par un vieil ami. Adrien découvre assez vite que la victime, Richard Sauverin, a été assassinée et ne s'est donc pas suicidée, comme on a essayé de le faire croire. Avec l'aide d'Antoine de Roguinvillier, un greffier débutant issu d'une famille influente et peu adepte de la ponctualité, Adrien mène son investigation afin de trouver le meurtrier. Au cours de l’enquête, le juge fait la connaissance de Gustave, fils de la famille Cottin-Joubert et ami de Richard. Adrien décèle assez vite que Gustave a un penchant pour les hommes et qu’il était amoureux de son défunt ami. Ce sentiment n'était néanmoins pas réciproque : Richard était un séducteur qui accumulait les conquêtes féminines. Soupçonnant Gustave d'avoir tué son ami qui l'aurait repoussé, Adrien se rend dans la maison close « Sabre vif » afin d'en savoir plus sur Gustave. Adrien se doute que vu le rang du jeune homme, il était obligé d'être discret sur son homosexualité. Une maison close est le meilleur endroit pour laisser parler ses pulsions en toute discrétion. Sur place, Adrien et Antoine rencontrent un homme qui ressemble fortement à Richard Sauverin et compte le fils des Cottin-Joubert parmi ses clients…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome d'introduction agréable, malgré quelques longueurs, cette suite n'arrive pas à redresser la barre, ni même à garder le cap. En effet bien lent, le récit met en scène Adrien qui continue son enquête, pendant qu’Antoine continue d'arriver en retard. En outre, quelques événements intéressants du premier tome demeurent absents de cette suite. Le passé du juge Mugrave n'est plus évoqué (si ce n'est en début d'album) et surtout l'enquête londonienne se met quelque peu en stand-by. Or, c'est justement cette enquête londonienne, mise sur pied après l'événement survenu dans l'Athenaeum et qui a vu Mugrave prendre la fuite, qui semblait la plus intéressante à creuser. On se contente donc de suivre l'enquête française et de découvrir sa conclusion… Certes bien écrite et donnant lieu à des retournements de situations, l’histoire avance tout de même bien lentement, tablant sur une enquête somme toute classique. Les dessins signés Jean-Marc Stalner (Le cercle de Minsk, La croix de Cazenac...) sont agréables, en accord avec l'ambiance XIXe siècle du récit. Attendons donc la sortie du tome 3 pour découvrir vraisemblablement le passé d’Adrien : les causes de sa fuite d'Angleterre pourraient se révéler fort intéressantes…
