L'histoire :
Des cavaliers arrivent de Rambouillet en pleine nuit chez maître Tassin. Ils lui portent une bien triste nouvelle : le roi François 1er vient de mourir. Pendant ce temps, à la cour, Catherine de Médicis s’entretient avec des conseillers de sa chambre sur les us et coutumes de la cour de France. Elle apprend alors que le protocole exige qu’à la mort du roi, celui-ci doit rester vivant aux yeux du peuple. Une figurine en osier et cire est donc fabriquée puis exhibée en attendant les funérailles. Henri II sait déjà à qui il va confier cette tâche. Louis Tassin doit s’en acquitter et il n’a que quelques jours pour fabriquer la figurine. Il part donc aussitôt se mettre à l’œuvre, direction les marais pour y récupérer de l’osier. C’est là qu’il tombe sur quatre évadés, dont un qu’il reconnait formellement, le père de Jehan Leclerc, des huguenots. Il se propose alors de les cacher quelques temps avant de les mettre en sécurité. Pendant ce temps, la nouvelle reine, Catherine de Médicis, convoque Gautier Tassin. Elle lui demande de devenir son espion. Gautier n’accepte qu’à une seule condition : qu’elle protège la femme qu’il aime, Bülbül…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le second volet de cette série historique imaginée par Didier Decoin et dessinée par Marc Jailloux prend directement la suite du premier tome. François 1er est à peine mort, que déjà sa succession génère des changements au sein du royaume. Les auteurs mettent à profit ces changements pour construire leur récit autour de la famille Tassin. A savoir : Louis le père, son fils Gautier et sa compagne Bülbül. En effet, chacun de ces personnages va jouer un rôle essentiel dans la continuité historique. Le père auprès du nouveau roi Henri II ; le fils pris par défaut au service de Catherine de Médicis afin de protéger sa femme, elle-même obligée de devenir une espionne. Mais aussi le nouveau roi va devoir s’entourer d’hommes de confiance. On suit donc les pérégrinations de chacun évoluant dans cette période de l’Histoire de France, prémisse d’une situation politique amenée à se dégrader fortement. S'ensuivront en effet quelques années plus tard les guerres de religion entre catholiques et protestants et l'extravagant massacre de la Saint Barthelemy. Au dessin, Marc Jailloux propose un graphisme plutôt efficace, bien meilleur quand dans le premier tome. Son trait réaliste accompagne au mieux le récit à l’aide de nombreux décors généreux en architectures d’époque. Un bémol toutefois à noter sur le manque de fluidité dans la réalisation des personnages et dans la précision des traits des visages. Cela étant, ce second volet prépare et amène une suite... qu'on sait par avance riche en rebondissements.