L'histoire :
En février 1525, lors de la 6ème Guerre d’Italie, l’armée du roi de France François 1er, est défaite devant Pavie, malgré le courage et la bravoure de ses hommes, dont le maréchal de La Palice, tué dans l’affrontement. Le roi est fait prisonnier par l’empereur Charles Quint, qui demande pour son précieux otage une rançon de 2 millions d’écus en pièces d’or. La reine mère, Louise de Savoie, essaiera de récolter le dû à grand coup d’impôts. Cinq ans plus tard, à Amiens, le maître charpentier Louis Tassin, fabrique l’estrade et assiste à l’exécution de Jehan Leclerc, un ami accusé d’hérésie, brûlé vif. Reconnu par la foule comme complice du condamné, il s’enfuit avec sa famille jusqu’à Hendaye, où il sauve d’une noyade assurée les deux fils de François 1er, alors que ceux-ci, otages à la place de leur père, viennent d’être libérés par Charles Quint. Le roi prend alors sa famille sous sa protection directe, leur fournissant une confortable demeure sur les bords de la Loire, toute proche du château royal d’Amboise. Mais s’il commande la fabrique de navires et d’écluses au père, le roi projette une toute autre mission à son fils Gautier : celle d’aller espionner, avant de conclure une éventuelle alliance, les armées et flottes de guerre du sultan Soliman le Magnifique...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le genre des BD historiques, plus rien ne semble arrêter les auteurs, à grands coups de séries sur les personnages célèbres ou autres fictions plus ou moins réelles. Avec Le sang des Valois, nous voilà plongés au cœur du XVIème siècle et du règne de François 1er, lors des Guerres d’Italie, mais plus encore, aux prémices des Guerres de religion. Tout est mis en place, mais sur une durée d’une vingtaine d’années tout de même, entre la défaite de Pavie et ce qui semble bien être la mort du monarque. Vingt années qui nous permettent d’entrevoir que le roi ne sera pas le personnage principal de cette série, puisque le rôle semble dévolu à Gautier Tassin, fils d’un charpentier au passé quelque peu douteux, mais sauveteur des descendants de la famille royale. Pourtant, ce premier opus de la série a beaucoup de mal à nous intéresser, tant l’histoire des protagonistes ne décolle guère, ou passe à autre chose aux moments opportuns. De plus, si la ressemblance de François 1er est parfaite, le reste des dessins s’avère peu attrayant, fades et d’un ensemble très sombre, sans guère d’éclat. Nous noterons tout de même une très belle double page, qui agrémente le voyage de Gautier, égayée de carte et dessins d’Orient, typiquement « d’époque ». Cela ne suffira guère à satisfaire les lecteurs et lectrices, avides d’aventures, qui devront attendre la suite pour peut-être espérer un peu plus d’action. De même, si certaines fautes historiques peuvent passer – telle que la présence du chevalier de la Trémoille, sous la tente du roi, à Pavie lors de la mort de La Palice, alors que ces deux personnages furent tués lors de la même charge de cavalerie – nous noterons l’emploi régulier des termes de « protestants » et surtout de « huguenots », qui n’apparurent que vers 1560. Enfin, il est à déplorer quelques fautes d’étourderie (dont un « Ambroise » en place « d’Amboise » p.18...).
