L'histoire :
Didier Mosèle et Francis Marlane ont été initiés en même temps par Martin Hertz dans la loge maçonnique Eliah. Liés l’un à l’autre par une sincère amitié, mais aussi par un intérêt partagé pour l’ésotérisme, Mosèle associe Marlane à ses recherches : le décryptage d’un rouleau de la mer morte. La piste qu’ils suivent est de taille : le christ aurait eu un frère jumeau qui serait mort à sa place sur la croix. Piqué au jeu, Marlane enquête, piloté par Martin Hertz et un mystérieux ouvrage : le testament du fou. Jusqu’au jour où il est retrouvé mort dans une chambre d’hôtel. Mais il laisse derrière lui trop d’indices pour que Mosèle laisse tomber sa quête. Mosèle et la veuve Marlane ont acquis la conviction que le tombeau du Christ est quelque part au fond des eaux noires d’un Lac, au cœur de la forêt d’Orient, près de Troyes. Ils sont poursuivis par les « gardiens du Temples », un groupe armé de templiers modernes, et surveillés par le Vatican (peu enclin à voir de telles révélations plonger l’Eglise dans le chaos). Manipulé par la Loge Première, Mosèle n’a d’autre choix que de terminer l’œuvre de son ami et de pénétrer enfin dans le tombeau du Christ.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin ! Il aura fallu attendre 7 tomes pour parvenir à entrer dans le tombeau du Christ. A raison d’un tome tous les 6 mois, avec un dessinateur invité à chaque fois, le Triangle secret est aussi original... qu’émietté. Convard était au scénario, Juillard faisait les couvertures, Gine s’occupait de la période christique, Wachs du Vatican et Falque de la période contemporaine. Si le résultat reste passionnant, il se dégage un sentiment de patchwork de cette oeuvre en 7 tomes qui aurait gagné en qualité en étant réduite (4 tomes auraient suffit). Le scénario s’étale trop en longueur. Pendant 6 tomes, les (nombreux) auteurs nous auront fait mariner. Didier Mosèle tourne en rond, sans oublier de passer au moins une fois par album chez Martin Hertz, pour recueillir la dose de révélations nécessaires au pseudo-suspens. Et on ne compte plus les scènes inutiles, les lourdeurs, les poncifs… et les pistes inachevées qui noient le lecteur pour mieux brouiller les pistes. Côté graphisme, les dessins s’entrechoquent, passant du meilleur (Gine, Juillard, Jusseaume, Kraehn) au plus moche (Falque qui réalise malheureusement près des 3/4 des planches). Toutefois, ce 7e et dernier tome est forcément le plus abouti de tous. Sans doute parce qu’en se concluant, il nous soulage enfin des réponses logiques qu’on attendait depuis le début.
