L'histoire :
Dans les années 30, Lenni, orpheline et cogérante de l'agence matrimoniale newyorkaise Aphrodite, est allée chercher à Cuba des réponses sur ses origines familiales. Elle y a été enlevée par les membres d'une secte qui voue son culte à la chance et au hasard... et se retrouve désormais droguée, en robe de mariée, devant un autel religieux haut-perché dans une grotte, où un prêtre l'unit de force à l'ex-ambassadeur Richard Guggenheim. Soudain, avant l'achèvement de la cérémonie, John Beale fait irruption en armes, avec deux hommes de mains. Il extrait Lenni de ce piège et enlève le « grand roi » pour couvrir sa fuite. Tandis qu'ils s'enfuient dans un dédale de souterrains, le baron Van Tramp déclenche le système d'autodestruction des grottes. Quasiment tous les membres de la sectes y restent... à l'exception d'un petit groupe emmené par Ava Beale, la mère de Lenni. Lenni et John démasquent également le grand roi, un dénommé Keith Norwell, jadis victime de la crise de 29... mais Norwell s'enfuit. Puis ils parviennent également à rejoindre la civilisation. Par un concours de circonstance, Mona, elle, retrouve l'original de la peinture de Lempiko représentant les joueuses de cartes. Elle la dérobe à sa propriétaire et retourne elle aussi sur le continent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici la conclusion d'un polar en 3 tomes décidément trop tarabiscoté, de la première à la dernière planche. Néanmoins, avec cet épisode final, il semble que moult réponses aient été apportées, jusque dans la toute dernière case... qui obligera les plus courageux/curieux à tout relire pour essayer de reconstituer ce patchwork sectairo-artistico-ludico-criminello-cubain-familial. Pour le coup, au regard du temps passé à (essayer de) déchiffrer les tenants et les aboutissants de cette intrigue peu fluide, mais d'une sacrée densité, ces trois tomes seront un bon investissement... Avec cette trilogie parue au tout début des années 2000, la scénariste Corinne Jamar faisait une première incursion intéressante, mais pas pleinement aboutie, dans le 9ème art. Il faudra attendre une dizaine d'année pour la revoir aux côtés de Léo et de Fred Simon sur un thriller d'anticipation autrement plus accessible, Mermaid Project. Cette série aura aussi permis au dessinateur André Taymans de cultiver, quant à lui, une griffe artistique proche de la ligne claire, qui ne cessera de s'affiner et de se bonifier au fil de ses réalisations (La fugitive, Caroline Baldwin... et récemment, Lefranc !).