L'histoire :
Bref rappel des faits : la vie de Taq, un écrivain, est envahie par ses propres personnages qui mettent à feu et à sang la ville de Wandala. Aujourd’hui, le maire de la ville, Thélonious, inaugure le nouvel aéroport devant une foule en liesse de quelques habitants. Taq et Walia sont venus assister à la cérémonie et participent au premier vol de la nouvelle compagnie aérienne Bructère. Le maire exulte, alors que Taq meurt de frousse dans l’avion. Il raconte alors son rêve de faire de Wandala le siège du parlement européen. En effet, selon la légende, la ville est à l’origine du mot « Europe », de par son histoire. Pour faire sa demande au sénat, le maire sollicite Taq pour lui préparer son discours, à l’aide du codex en latin de la ville. De retour chez lui, Taq retrouve les patriciens qui squattent et mettent le souk dans le salon. Il ne sait plus comment gérer ces énergumènes et pique une énorme colère. Sur ce, il part travailler dans sa chambre sur le futur discours du maire. Un des patriciens trouve que leurs comportements a dépassé les limites. Du coup, il décide de lui donner un coup de main, grâce à l’hypnopédie. Taq s’endort sur son bureau, c’est le moment pour les Patriciens d’utiliser leur méthode d’apprentissage inconsciente pendant le sommeil. Ils lisent le livre en latin, afin que Taq le mémorise. Lors de son réveil, ce dernier connaît le livre par cœur, ce qui donne l’idée aux Praticiens d’utiliser la méthode pour s’amuser avec les amis de Taq…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Juan Diaz Canalès et Gabor continuent les aventures déjantées de leurs petits personnages, les Patriciens. Après un premier tome mitigé et confus, ce second tome démarre sur une histoire limpide et bien construite. La cause des malheurs du héros, Taq, c’est l’utilisation par les Patriciens du pouvoir de « l’hypnopédie ». En effet, par ce moyen, ils font apprendre par cœur à qui ils veulent, des livres pendant le sommeil, créant ainsi des vocations. Le héros se laisse bien sûr débordé par les évènements pour se retrouver dans une situation plutôt ingérable, voire démentielle… L’action reste ininterrompue, les rebondissements ainsi que les touches humoristiques sont très présentes. Ce dynamisme se traduit aussi dans le dessin de Gabor, avec des personnages bondissants et virevoltant souvent dans les cases (ces petits bonhommes minuscules gigotent sans arrêt !). De nombreux clins d’œil historiques ponctuent également le scénario… Ainsi, le déroulement de l’histoire n’est pas sans rappeler la carrière politique d’un certain dictateur, ici sous les traits du maire de Wandala. Une série prometteuse dont l’humour déjanté reste la matrice de l’ensemble.