L'histoire :
Le prince Wilzir de Méridan est mort. La reine explique à Asmodée qu’il s’est suicidé et qu’il faut éviter que cela se sache pour ne pas créer un incident diplomatique. Elle va être envoyée en mission, avec un semi-deus appelé Nyx, pour gérer cette situation avec le moins de conséquences possibles. Dyonis, envoyé en espionnage chez les armantes, les adorateurs de la déesse Amra, est inquiet. Ils préparent le jour du châtiment d’Amra, où la déesse va descendre sur terre pour châtier les impies. Mais le semi-deus cache à la reine la vision qu’il a eue en touchant Namielle, sur un semi-deus appelé le Fléau. Asmodée, elle, doit s’entraîner à prendre l’apparence du prince pendant plusieurs heures. C’est fatiguant. Oni, elle, doit remodeler un corps du prince bien portant, ce qui est plus simple pour elle. Les deux jeunes filles s’embarquent ensuite à bord d’un navire, accompagnées par le mystérieux Nyx, qui refuse de leur dévoiler son pouvoir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome nous avait permis de faire connaissance avec ce monde où des enfants possèdent des dons magiques issus de manipulations génétiques, ou plutôt d’inoculation de sang. La fin du premier tome nous avait lancé dans une intrigue politique faite de violence et de mensonges. De mensonges ici, il est question, puisque Asmodée doit se faire passer pour le prince assassiné, que la reine Bérénice présente comme suicidé. La jeune fille et son amie sont entraînées dans un jeu de dupes, elles sont ballotées et manipulées. Deschard a créé un monde où les enjeux s’entrechoquent : politique, magique, religieux. Les héroïnes sont au début de leurs aventures, mais elles sont bien jeunes pour survivre dans ce monde qui semble extrêmement violent. Juliette Fournier a imprimé un style graphique particulier à ce monde, où le médiéval fantastique et les références mythologiques le disputent aux influences manga. Le lecteur entre dans ce monde et n’en sort qu’une fois l’album refermé. Malgré la douceur du trait, l’ambiance oppressante créée par le scénario ne s’estompe que lentement. Une réussite, donc.