L'histoire :
Alessandro Caprese est non seulement un très grand cuisinier, mais aussi le patron et gérant du restaurant trois étoiles « Le clos des épices ». Alessandro est un chef très exigeant avec ses employés. Si aujourd'hui il est encore plus stressé que d'habitude, c'est parce que le guide Michelin va bientôt paraître. Son restaurant peut donc être contrôlé à tout moment et il ne tient pas du tout à perdre une étoile durement gagnée. C'est pourquoi il fait appel à sa fille, spécialiste des sculptures de glace, pour prêter main-forte aux serveurs pour cette dernière soirée avant les congés annuels. A quelques heures d’un voyage au Japon, Ambre accepte bon-gré-mal-gré de donner un coup de main à son père. Une fois le service terminé, Alessandro se promène dans son restaurant et découvre que la chambre froide est ouverte, il pense aussitôt qu'il s'agit d'un oubli de sa fille… D'autant plus que ses instruments de sculpture traînent au milieu de la pièce. Or, lorsqu'il entre pour les ramasser, quelqu'un ferme la porte derrière lui. Alessandro est enfermé dans la chambre froide ! Il appelle, en vain, afin qu'on lui porte secours. Evidemment, Ambre cherche son père avant de partir pour l'aéroport… mais elle ne le trouve pas. Elle ne peut risquer de rater son avion et part donc sans lui dire au revoir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Transfuges des éditions Soleil, le duo de scénaristes Christophe Arleston et Alwett se permet une petite infidélité pour lancer une nouvelle série chez Glénat. Lord of burger raconte la vie tumultueuse d'un restaurant trois étoiles et de son personnel. Efficace, le récit passe de l'humour à l'émotion (décès du patron, endettement…) tout en nous faisant découvrir à la fois les différents protagonistes (Ambre, Arthur, Oscar…) ainsi que l'enthousiasme et l'exaltation qui règnent dans un restaurant au moment du « coup de feu ». Car en plus d'être une histoire familiale sympathique, on découvre au fil des pages la vraie vie d'un restaurant étoilé, ainsi que la difficulté de maintenir celui-ci à un haut niveau, suite au décès du patron. Les dessins sont l’œuvre d’un autre duo, sous la direction artistique d’Alessandro Barbucci. Balak et Rachel Zimra livrent un visuel largement imprégné de manga, aussi bien lors des scènes d'action (lignes de fuite et exagération des proportions) que dans les expressions des protagonistes (tronches décalquées) ou encore dans le découpage et les cadrages, ultra dynamiques. Appréciable, le résultat colle parfaitement avec l'ambiance de l'histoire, passant du rire aux larmes. Enfin, la mise en couleur pêchues est réalisée par un autre duo (et oui, il y a du monde sur cet album) : Andry et Florence Torta. En attendant la suite des aventures de la sexy Ambre et de son frère Arthur, on peut toujours essayer de réaliser la recette de fin d'album afin d'épater ses amis. Un album à déguster sur place et à emporter...